Installation illégale des gens du voyage : en colère, les maires du Pays-Haut déposent symboliquement leurs écharpes

Lundi 18 novembre à Nancy une vingtaine de maires du Nord lorrain, réuni en collectif, ont déposé leurs écharpes tricolores devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Ils protestent contre l'installation illégale des caravanes de gens du voyage. L'été 2024 a été marqué par plusieurs incidents.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une vingtaine de maires du Pays-Haut (Meurthe-et-Moselle), sont venus déposer symboliquement leurs écharpes tricolores devant la préfecture, lundi 18 novembre 2024, à Nancy. Dans la matinée, une délégation a été reçue par Françoise Souliman le préfet de Meurthe-et-Moselle.

Ils protestent contre les installations illégales de gens du voyage. "Aujourd'hui, il y a 506 000 euros d'argent public supplémentaire à apporter par rapport à une gestion normale. C’est invraisemblable. Je demande simplement que les règles s’appliquent", dit Serge De Carli, maire de Mont-Saint-Martin et président de la communauté d'agglomération de Longwy.

On a en moyenne 300 à 400 caravanes avec une exaspération des populations par rapport au manque de moyens, au manque de policiers.

Serge De Carli, maire de Mont-Saint-Martin

Depuis plusieurs années, l'été, les rassemblements de caravanes des gens du voyage suscitent des tensions lors de l'installation des campements. "L’agglomération est compétente pour la gestion, la création et l’entretien des aires d’accueil. Je confirme que nous sommes en règle vis-à-vis du schéma départemental, mais le problème, c'est qu’on a une succession de stationnements illicites sur des zones commerciales privées et publiques, près des écoles et aussi sur les stades de foot. Les dégâts sont nombreux. Les déchets sont très importants", ajoute Serge De Carli à France 3 Lorraine.

Un constat qui n'est pas partagé par Joseph Charpentier. "À nos frais, on fait venir des bennes à ordures". Ce qui arrive lors des grands évènements comme à Grostenquin en Moselle par exemple.

Un manque de moyen

Joint par téléphone par France 3 Lorraine, et actuellement en région parisienne, Joseph Charpentier est Pasteur de l'association Vie et Lumière et organisateur des grands évènements évangéliques des gens du voyage. Il précise que "chacun doit respecter la loi. Si les aires d’accueil étaient en nombre suffisant et si les terrains de grand passage étaient créés, on aurait moins de problèmes. On pourrait stationner".

Même si cette fronde des élus lorrains s'accentue, Joseph Charpentier estime que "si chacun prend ses responsabilités, ça peut s’arranger d’un côté comme de l’autre, des gens du voyage, comme des maires des villes". 

La position géographique de l'agglomération de Mont-Saint-Martin, frontalière avec la Belgique et le Luxembourg, reste un cas particulier. "Enfin, l’autre question, c'est la présence du Luxembourg. Nous sommes aux frontières. On a en moyenne 300 à 400 caravanes avec une exaspération des populations par rapport au manque de moyens, au manque de policiers".

L'obligation d'accueil des gens du voyage a été instaurée il y a 34 ans en 1990. Sur son site internet, le département de Meurthe-et-Moselle précise que le schéma départemental d'accueil et d'habitat des gens du voyage 2019-2024 prévoit sept aires de grand passage pour un total de 1080 places et treize aires pour un total de 308 places. Actuellement, selon les chiffres de la préfecture dans le département, il y a six aires de grand passage et onze aires permanentes d'accueil. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information