Des perquisitions étaient en cours mardi matin au domicile de Michèle Alliot-Marie dans une enquête pour "abus de confiance" la visant ainsi que son père Bernard Marie au détriment d'associations locales de Saint-Jean-de-Luz. L'ancienne ministre a fait savoir qu'elle était "sereine".
Selon les informations du Monde, l'ancienne ministre de l'intérieur et son père, Bernard Marie, ancien député et maire de Biarritz, seraient "visés par une enquête judiciaire, lancée après une enquête préliminaire de six mois, consécutive à un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment d'argent Tracfin".
L'enquête a été ouverte le 13 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine). Les investigations ont été confiées à trois juges financiers après une enquête préliminaire de six mois, déclenchée sur la base d'un signalement de la cellule antiblanchiment d'argent de Bercy, Tracfin, en décembre 2012.
Des mouvements d'argents entre des associations liées à l'office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et un hôtel de la localité basque sont particulièrement étudiés.
Mme Alliot-Marie, aujourd'hui première adjointe UMP à Saint-Jean-de-Luz, détient des parts de cet Hôtel de Chantaco dirigé par Bernard Marie, son père, âgé de 95 ans.
Les montant concernés pourraient avoisiner les 200 000 euros.
Déclaration du procureur
"Il y a des perquisitions qui sont en cours dans cette affaire, dans le ressort des juridictions de Paris, Nanterre et Biarritz", a déclaré le procureur de Nanterre Robert Gelli, confirmant l'information du Monde.Le domicile de l'ex-garde des Sceaux à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) faisait l'objet d'une perquisition. "Elle est en train de se terminer, elle n'a pas duré bien longtemps", a déclaré en fin de matinée Florimond Olive, neveu et responsable de la communication de Michèle Alliot-Marie, et qui était
à ses côtés mardi à Neuilly.
Les enquêteurs perquisitionnaient également l'Office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz, ville dont MAM fut maire de 1995 à 2002 et son fief dans les Pyrénées-Atlantiques, selon l'une de ces sources, confirmée par le maire UMP de la ville, Peyuco Duhart.
"Nous sommes très tranquilles, très sereins, contents que cela ait lieu, car nous n'avons pas de nouvelles de cette affaire depuis quelques mois, après les gros titres d'il y a quelques mois", a souligné M. Olive, ajoutant que Mme Alliot-Marie n'avait "pas été contactée, pas entendue", en lien avec ces perquisitions. "On espère que la presse en fera le même écho quand l'affaire sera classée", a-t-il ajouté.