Les cinq personnes de la société civile interpellées vendredi sont toujours auditionnées par un juge anti-terroriste alors que plusieurs manifestations de soutien ont eu lieu hier soir.
Nouvelles manifestations de soutien
Elles étaient plusieurs centaines de personnes hier soir à Louhossoa, réunies pour demander la libération des cinq personnes arrêtées vendredi. Un autre rassemblement a eu lieu à saint-Jean-Pied-de-Port.De la même manière ce matin, des élus écologistes, réunis pour la dernières séance plénière de la Nouvelle-Aquitaine, ont manifesté leur soutien aux interpellés via les réseaux sociaux. Pancarte en main ils ont eux aussi exigé leur libération.
Par ailleurs une pétition en ligne demandant "la libération immédiate des artisans de la paix" a été signée par plus de 20000 personnes et un comité de soutien à Béatrice Haran-Molle a recueilli la signature d'une centaine de journalistes du Pays basque..@LaurenceMotoman Conseillére Régionale écologiste et citoyenne #NouvelleAquitaine
— Elu-esEELVNvlleAqui (@ElusEELVNvleAqu) December 20, 2016
demande la Libération immédiate
des #ArtisansDeLaPaix pic.twitter.com/QU89qiZOgY
Gardes à vue
Hier les cinq personnes arrêtées ont été transférées à Levallois-Perret, siège des services antiterroristes, pour y poursuivre leur garde à vue. Celle-ci peut durer jusqu'à 96 heures. Elle devrait donc s'achever au plus tard ce soir à 21h. Les cinq interpellés seront ensuite possiblement présentés à un juge d'instruction et mis en examen.Rappel des faits
Le parquet antiterroriste avait ouvert une enquête préliminaire vendredi avec les qualifications "d'association de malfaiteurs terroriste et infractions sur la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste". Le même jour "une importante saisie d'armes, d'explosifs et de munitions" avait été réalisée, selon le ministère de l'Intérieur. Au total, cette saisie représentait près de 2 m3 d'armement.Cinq personnes avaient été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi chez Béatrice Haran-Molle à Louhossoa : Jean-Noël Etcheverry, co-fondateur de Bizi, d’Alternatiba et d’ANV-COP21, Michel Berhocoirigoin, co-fondateur et ancien président de la chambre d’agriculture alternative du Pays Basque, Stéphane Etchegaray, cameraman, Béatrice Haran-Molle, journaliste et Michel Bergougnian, coopérateur viticole. Ces personnes issues de la socété civile disent avoir voulu neutraliser les armes pour aider au processus de paix et au désarmement de l'organisation séparatiste basque.
En octobre 2011, l'organisation a renoncé à la violence, mais n'a pas remis ses armes. Elle tente de négocier sur le sort de ses quelque 400 membres détenus en France et en Espagne ce que les deux pays refusent.
Voyez le reportage d'Andde Irosbehere et Fabien Cordier réalisé hier soir à Louhossoa au Pays basque :
Les cinq personnes de la société civile interpellées vendredi sont toujours auditionnées par un juge anti-terroriste alors que plusieurs manifestations de soutien ont eu lieu hier soir.