C'est une annonce très solennelle qui a été faite ce lundi. Cette conférence internationale prévue le 4 mai à Cambo-les-Bains intervient alors que l'organisation ETA a fait savoir qu'elle serait "dissoute" début mai. Tout s'accélère autour de ce conflit vieux de près de 60 ans.
Ce rendez-vous du 4 mai "sera primordial dans l'avancement du processus de paix définitif". Raymond Kendall, ancien secrétaire général d'Interpol et expert du Groupe international de contact (GIC) a ainsi annoncé la tenue de cette conférence internationale " pour une "paix juste et durable".
Ce groupe international oeuvre depuis 2011 et négocie pour mettre fin à ce conflit vieux de près de 60 ans. Tout comme les "Artisans de la paix" qui se sont mobilisés pour conduire au désarmement d'ETA le 8 avril 2017 avec la fameuse "journée du désarmement".
"Les Basques ont apporté la preuve de leur détermination à aller de l'avant vers la mise en place d'une paix juste et durable (...) Nous sommes certains que de nouvelles avancées se produiront dans un futur proche, au mois de mai", a souligné Raymond Kendall.
"Le moment est venu de renouveler notre engagement en faveur de la paix", a conclu M. Kendall, après avoir invité "toutes les organisations civiles et politiques" à participer à la rencontre de Cambo-les-Bains pour "poser un nouveau jalon sur le chemin de la paix".
Cette conférence se tiendra le 4 mai à Cambo-les-Bains.
Jean-René Etchegarray, maire de Bayonne et représentant de la communauté Pays Basque a mesuré "la solennité de ce moment et de ce qui se prépare".
[CONFÉRENCE DE PRESSE]
— Bake Bidea (@BakeBidea) 23 avril 2018
Annonce de la tenue d’une rencontre internationale pour avancer dans la résolution du conflit au Pays Basque, le 4 mai à Cambo les Bains, à la villa Arnaga pic.twitter.com/7qVdUf2lsg
Jeudi dernier, il a été annoncé que l'organisation indépendantiste basque ETA prononcerait début mai sa dissolution. Et vendredi , l'ETA a pour la première fois demandé "pardon" à ses victimes, préambule à la dissolution unilatérale du groupe séparatiste exigée par Madrid.
L'ETA, née en 1959 lors de la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après 43 ans de violences au nom de l'indépendance du Pays basque et de la Navarre.
Étape majeure vers la paix, elle a livré le 8 avril 2017 aux autorités françaises une liste de huit caches d'armes, toutes situées dans les Pyrénées-Atlantiques, un geste salué par Paris, mais insuffisant pour l'Espagne.
Au total, 829 morts sont imputés à l'ETA (Euskadi Ta Askatasuna ou "Pays basque et Liberté" en français), tandis qu'au moins 62 de ses militants ont été tués par des groupes parapoliciers.