Le ministre de la Transition écologique n'a pas désavoué son prédecesseur Nicolas Hulot. Le plan ours n'est pas abandonné comme l'espéraient bon nombre d'éleveurs béarnais. François de Rugy l'a annoncé ce matin en préfecture de Pau devant les élus, les représentants du monde agricole et associatif.
En réaction à cette annonce, une trentaine de maires anti-ours, furieux, ainsi que le président de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, ont quitté la réunion.
Ils dénoncent "un passage en force".
Pendant ce temps, près de 300 éleveurs transhumants des Pyrénées, farouchement opposés à la réintroduction des ourses, sont rassemblés à Asasp-Arros, sur l'exploitaiton de leur porte-parole Olivier Maurin.
Ils avaient annoncé qu'ils se feraient entendre avec des armes s'il le fallait. De gendarmes mobiles sont sur place, fouillant les véhicules.
"On est pris pour des terroristes, des criminels, faites le tour, il y a des jeunes, il y a des filles" se désole Olivier Maurin.
"On ira à la chasse" préviennent les éleveurs
Le porte-parole des éleveurs dénonce une absence de dialogue. "On est écoeuré" nous dit-il, "on a beau s'agiter, faire des courriers, des manifestaitons, le gouvernement s'en fout!".
"Ils veulent nous crever. On veut tuer les bergers, le pastoralisme dans les Pyrénées" poursuit-il.
Olivier Maurin prévient que les éleveurs "se défendront". "On ira à la chasse. On n'a pas le choix. On est conscient que c'est une espèce protégée, on est conscient des risques qu'on va prendre mais qu'est-ce qu(il faut faire aujourd'hui ?"
"On doit garder les brebis en bâtiment ? C'est ça que veulent les français ? Je ne crois pas" conclut-il.
François de Rugy, qui n'a pas précisé à quelle date seront lâchés les ourses, doit se rendre en estive, en vallée d'Aspe, dans l'après-midi.