François de Rugy attendu de pied ferme par les anti-ours dans les Pyrénées

Le nouveau ministre de la Transition écologique vient évoquer l'épineux projet de réintroduction de 2 ourses slovènes dans l'est des Pyrénées à l'automne prochain. Les éleveurs, farouchement opposés à cette idée, se rassembleront à Asasp-Arros, pour se faire entendre "avec des fusils s'il le faut".

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C'est une visite très attendue en Béarn aujourd'hui, deux semaines après l'annulation de la venue de Nicolas Hulot. 

Pro et anti-ours attendent de connaître la position du ministre De Rugy sur la réintroduction programmée des ourses dans quelques semaines.

Le projet sera t-il maintenu ? Repoussé ? Annulé ?

François de Rugy doit rencontrer élus et représentants associatifs à Pau dans la matinée, puis monter en estive dans l'après-midi.
 

Les opposants vent debout


Les opposants ont annoncé un rassemblement à Asasp-Arros, où est située l'exploitation d'Olivier Maurin, le représentant des éleveurs transhumants des Pyrénées-Atlantiques.

Excédés par le fait de n'être pas écouté, ils comptent faire du bruit. "S'il faut des armes et des fusils pour que notre message résonne aux oreilles de François de Rugy et jusqu'en Slovénie, ils seront sortis !" ont-ils prévenu.

Olivier Muarin précise que "ce n'est pas une manifestation, car ça ne sert à rien de manifester, ni de dialoguer". 

Les 400 éleveurs transhumants du collectif anti-ours redoutent le massacre de leurs bêtes en cas de réintroduction des ourses.

"Par tous les moyens, nous refuserons la réintroduction des ours de notre territoire où ils n'ont plus leur place, pas plus que dans n'importe quel département français" martèlent-ils.

Fin Août, ils avaient bruyamment manifesté dans le petit village d'Etsaut où la maire est favorable au plan ours. Une manifestation avec hurlements, insultes, jets de carcasses et de sang de brebis sur la chaussée.

Le député Jean Lassale, présent lors de ce rassemblement, ne sera pas aujourd'hui face au ministre. "C'est un dossier qui finira mal" assure t-il, expliquant que "l'exaspération est à son comble".
 

Certains éleveurs sont favorables


Fin 2012, l'Union européenne avait mis en demeure la France pour avoir manqué à ses obligations de protection des ours.

Certains éleveurs béarnais se sont, eux, prononcés en faveur des plantigrades.

Elise Thébault, bergère installée depuis 2003, assure qu'"ici, il y a toujours eu des ours. Quand j'entends certains dire que l'ours est incompatible avec le pastoralisme, c'est un mensonge" affirmait-elle l'été dernier à notre confrère Thomas Baietto qui l'a rencontrée en estive, et auquel elle a expliqué son travail et ses convictions.
 
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