Un bébé ayant consommé du lait produit par l'industriel français Lactalis a été diagnostiqué comme atteint de salmonellose à Bilbao, au Pays basque espagnol. Il s'agit du second cas dans la région, selon les autorités sanitaires locales qui précisent que l'état de santé du nourrisson est "bon".
"Un deuxième cas de nourrisson touché par une infection à la salmonelle Agona" a été détecté à l'Hôpital universitaire Basurto à Bilbao, indique le département de la Santé du gouvernement régional basque ce samedi 2 février dans un communiqué.
L'enfant a contracté la maladie après avoir consommé du "lait maternisé élaboré par le groupe français Lactalis". Son état de santé est actuellement "bon". Le nourrisson n'est pas hospitalisé, mais "sous contrôle et surveillance médicale", poursuit le communiqué.
Le 12 janvier dernier, un précédent bébé était déjà recensé au Pays basque comme infecté à la salmonellose après avoir consommé du lait infantile produit par Lactalis. Quelques jours plus tard, l'industriel annonçait le retrait en Espagne de 37 lots supplémentaires de produits alimentaires infantiles potentiellement contaminés. Dans le pays, les produits concernés sont principalement les laits en poudre et céréales des marques Damira, Sanutri et Puleva, exclusivement vendus en pharmacie.
En France, 37 bébés concernés par cette épidémie
Un retrait qui faisait suite à celui en décembre de tous les produits fabriqués à partir du 15 février 2017 dans l'usine de Craon, dans l'ouest de la France, où une contamination à la salmonelle avait été détectée. Soit quelque 550 000 produits.
Début janvier, le groupe Lactalis avait également ordonné la reprise dans 83 pays de tous les lots de lait infantile produits dans l'usine incriminée. Au total, 12 millions de boîtes sont concernées à travers le monde.
Depuis le 22 décembre, le parquet de Paris mène une enquête préliminaire ouverte contre X, pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui".
En France, 37 bébés ont été touchés par cette épidémie. Une précédente épidémie, toujours liée à la présence de la même bactérie à l'usine de Craon, avait affecté 146 nourrissons.
Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis, a adressé ses excuses aux familles des victimes, dans une lettre ouverte diffusée vendredi sur le site de l'industriel, deux mois après le début du scandale qui devrait coûter "plusieurs centaines de millions d'euros" au groupe, selon lui.
