La pluie s'est invitée à la fête, ce 14 mai à Saint-Pée-sur-Nivelle, pour la 40e édition du rassemblement festif "Herri Urrats". A cause des conditions météorologiques, une seule scène, sur les cinq prévues, a été maintenue. Ce qui pourrait limiter les recettes qui, chaque année, aident à financer une partie des dépenses de l'enseignement.
Pourtant, la veille encore, la commune de Saint-Pée-sur-Nivelle, qui accueillait l'événement, connaissait des inondations. Ces intempéries , un mois de précipitations tombées en quelques heures, ont contraint les organisateurs à limiter leur programmation et à réorganiser leur accueil en passant de cinq à un seul site. Une petite déception pour les bénévoles qui se préparaient depuis des mois.
Soutenir la langue basque
"Ce rassemblement, c'est un des plus grands événements en Pays basque nord et c'est une occasion pour tous les partisans du développement de la langue basque de montrer leur soutien à cette filière qui a été pionnière sur l'enseignement immersif", explique Antton Kurucharry, président de l'Office public de la langue basque.
Il faut dire que la langue basque a le vent en poupe : "42 % des élèves de l'école primaire et maternelle, ont choisi l'enseignement immersif. Ce qui est quand même beaucoup !" Alors que dans le même temps, rappelle-t-il, "la population d'élèves stagne".
Appel à la solidarité
Sur la page Facebook de l'événement, les organisateurs posent le problème. "La tempête a gâché en partie la manifestation des 40 ans de Herri Urrats", "nous n'avons pas pu organiser la grande fête en faveur des ikastola de la Soule, de la Basse Navarre et du Labourd qui a lieu habituellement autour du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle", écrivent-ils.
Suite aux inondations de la veille et à la réorganisation de l'événement, les organisateurs savent déjà que les recettes ne suffiront pas à financer les projets engagés, notamment auprès de Seaska, la fédération des ikastola du Pays basque nord qui scolarise 4 200 élèves dans 38 établissements. Le rassemblement annuel permet d'apporter une aide logistique et pédagogique à ces écoles.
Les recettes de la fête permettent habituellement de financer les lo, mais les emprunts mais aussi des investissements à venir, "comme le cinquième collège qui est en cours de construction près du lac", explique Peio Jorajuria, président de la fédération SEASKA.
C'est pourquoi, faute de recettes suffisantes, il a été décidé de lancer cet appel à la générosité. "Par conséquent, nous lançons un appel à la population, pour un soutien financier en faveur des ikastola et du projet de défense de l'enseignement en langue basque", poursuivent les organisateurs.