Joël Censier, le père de Jérémy, le jeune de 19 ans poignardé lors d'une bagarre à Nay en août 2009, a été reçu par la garde des sceaux. Il a l'impression d'avoir été écouté.
"Pour la première fois j'ai l'impression d'avoir été écouté", a déclaré M. Censier. Lors de cet entretien, il a tenu à souligner auprès de la ministre les "dysfonctionnements" de la justice.
Il faut dire que l'instruction du dossier de Jérémy Censier a connu de multiples rebondissements procéduraux qui ont conduit, entre autres, à la remise en liberté du principal suspect suite à l'annulation des procès-verbaux de sa garde-à-vue, en raison d'un non respect de ses droits de la défense.
"A travers notre dossier, j'ai voulu parler de la situation de toutes les victimes qui, à mon sens, ont moins de droits que les mis en cause", a affirmé M. Censier. "Lors de l'instruction d'une affaire criminelle, seuls le mis en cause et le parquet peuvent faire appel", a-t-il regretté. "Nous demandons que les victimes aient les mêmes droits que les mis en cause",
Lors de l'élection présidentielle, Joël Censier avait mené un combat médiatisé pour dénoncer les dysfonctionnements" de la justice. Son témoignage apparaissait dans un spot largement diffusé sur internet par l'Institut de la Justice, interpellant les candidats à la présidentielle.
Le meurtrier présumé de Jérémy Censier sera jugé du 30 janvier au 8 février 2013, aux côtés de cinq autres personnes, devant la cour d'assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques.