Au troisième jour du procès de Cédric Bernasconi aux Assises de Pau, psychologues et psychiatres se succèdent à la barre pour cerner sa personnalité et son état mental. L'accusé avait un lourd passé psychiatrique. Son internement d'office avant le drame n'avait pas abouti.
Les explications du Docteur Roland Coutanceau sont très attendues, ce mercredi, au troisième jour du procès de Cédric Bernasconi devant les Assises des Pyrénées-Atlantiques.Cet expert psychiatrique a examiné l'accusé après son arrestation pour le meurtre sauvage de Mélodie Massé.
L'étudiante de 23 ans, enceinte de huit mois, était morte après un déchaînement de violence dans cette maison d'Ustaritz au Pays Basque
Un lourd passé psychiatrique
Cerner la personnalité et l'état mental de ce SDF, âgé aujourd'hui de 40 ans, c'est l'un des enjeux du procès.
L'accusé faisait état d'un lourd passé psychiatrique au moment de son interpellation.
Il vivait alors entre Bayonne et Biarritz, dans la commune d'Anglet, où il était placé sous curatelle renforcée.
Le maire avait tenté de le faire interner d'office, en vain.
Au cours de l'instruction, le rapport d'expertise psychiatrique a conclu à une "altération du discernement" au moment des faits mais pas à son abolition.
En d'autres termes, Cédric Bernasconi peut répondre de ses actes devant la justice : "meurtre et viol d'une personne vulnérable, et récidive de vol par ruse dans un local d'habitation".
Le verdict est attendu vendredi aux Assises des Pyrénées-Atlantiques.
L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Rappel des faits
Le 13 septembre 2017 Mélodie Massé, étudiante de 23 ans à l'Institut de formation en soins infirmiers de Talence, était sur le point d'accoucher de son premier enfant.Enceinte de huit mois, la jeune femme était venue se reposer dans l'appartement de sa mère à Ustaritz quand Cédric Bernasconi y a fait irruption pour cambrioler les lieux.
Le cambrioleur, qui pensait trouver le logement vide, a été surpris par la présence de l'étudiante.
S'en est suivi un déchaînement de violences, la future maman ayant été frappée, violée et tuée.
Le compagnon de la victime a découvert son corps, ligoté et bâillonné, vers 21 heures.
Ce sont les traces ADN qui ont conduit les enquêteurs jusqu'à Cédric Bernasconi, interpellé dans les Landes quelques jours plus tard.
Il encourt la réclusion à perpétuité.