En Ariège, plus de 400 brebis sont mortes en un mois. La plupart ont chuté en contrebas de barres rocheuses. Pour les agriculteurs, ça ne fait aucun doute : la présence de l'ours sème la panique dans les troupeaux. La situation est catastrophique pour les éleveurs.
Au coeur des Pyrénées centrales, chez nos voisins occitans, c'est un véritable cimetière de bétail qui s'est formé. Depuis le début de l'été, plus de 400 brebis sont mortes. La plupart ont chuté en contrebas de barres rocheuses. Pour les éleveurs, un seul fautif : les ours.
Ils ont été réintroduits dans les Pyrénées il y a 20 ans. Aujourd'hui, leur nombre est estimé à 39 mais impossible de connaître le chiffre exact. Un arrêté a bien été pris par la mairie d'Ustou, pour interdire la divagation de l'ours sur la commune. Mais pas de quoi rassurer les éleveurs pour qui la situation est devenue insoutenable :
Tant du côté écologique que du côté politique, on est en train de nous tuer", témoigne Marc Casanoves, éleveur.
Les partisans de l'ours, eux, ne cèdent pas de terrain. "La quasi totalité des pertes de bétail en montagne ont une cause : l'absence de conduite et de protection des troupeaux", estime Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'ours - ADET.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, la présence de l'ours est en revanche très rare. En 2016, leur population se concentrait sur les Pyrénées orientales et centrales.
► Revoir le reportage de Christine Ravier et Elise Laperdrix pour France 3 Occitanie :