Pas de liberté conditionnelle pour Jon Parot, militant de l'ETA

La cour d'appel de Paris a refusé jeudi la demande de liberté conditionnelle formée par le militant français de l'organisation séparatiste basque ETA Jon Parot, incarcéré depuis 1990, a-t-on appris jeudi auprès de son avocate.

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"La demande de liberté conditionnelle a été refusée, Jon Parot reste incarcéré", a expliqué Me Maritxu Paulus Basurco. "La cour a estimé que la libération conditionnelle de Jon Parot n'est pas dans l'intérêt des victimes, des parties civiles, ni de la société", et qu'elle "constituerait un trouble grave à l'ordre public", a-t-elle précisé.



Cinquième demande​

Selon elle, il s'agit de la cinquième demande de liberté conditionnelle formée par Jon Parot. Le tribunal d'application des peines l'avait acceptée en octobre, mais le parquet avait fait appel.
Jon Parot, 66 ans, condamné en 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation à plusieurs attentats meurtriers, et incarcéré à Muret, près de Toulouse, "était en droit de prétendre à la liberté conditionnelle depuis 2005", selon Me Paulus Basurco.
Elle a estimé que la "dure" décision de la Cour d'appel  "ne tient pas compte des changements politiques".

 
cette décision n'est pas soutenable dans le contexte actuel de désarmement de l'ETA


"A mon sens, cette décision n'est pas soutenable dans le contexte actuel de désarmement de l'ETA, la cour n'a pas pris en compte ce changement politique," a-t-elle regretté.



 
Le mouvement Bagoaz ("J'y vais !" en basque), qui milite pour le rapprochement des détenus basques des familles et la libération des malades, a regretté une décision "honteuse et incompréhensible", à l'heure "où il semblerait que l'Etat français soit prêt à faire quelques pas favorables dans le processus de paix, où il prend des engagements sur le rapprochement des prisonniers politiques"


 

Une vingtaine d'attentats et une quarantaine de morts

Jon Parot, Membre du commando itinérant "Argala" appelé aussi "commando français", avait été condamné pour sa participation à une vingtaine d'attentats ayant fait une quarantaine de morts entre 1978 et 1989.
L'ETA a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après 43 ans de violences au nom de l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre. Au total, 829 morts lui sont imputées.
 

Vers une dissolution ?

En 2017, elle a livré aux autorités françaises une liste de caches d'armes situées dans les Pyrénées-Atlantiques, mais n'a pas donné suite aux appels à se dissoudre.
Jeudi, le quotidien basque Gara a publié des extraits d'une lettre de la direction d'ETA, selon laquelle les membres de l'organisation ont commencé à voter sur sa dissolution.
 
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