Une éleveuse de Barcus et le syndicat agricole ELB ont rendez- vous au tribunal correctionnel de Pau ce lundi après-midi.
Au printemps 2017, ils avaient refusé d'abattre des canards lors de la crise de la grippe aviaire.
Le procès a lieu ce lundi après-midi, mais avant l'audience, les soutiens d'une éleveuse de canards sont rassemblés devant le tribunal de Pau.
Près de 250 personnes ont répondu à l'appel de la Confédération Paysanne du Pays Basque. Il s'agit de soutenir Cathy Chabalgoity. Elle est poursuivie pour avoir refusé l’abattage de 1700 palmipèdes en avril 2017.
L'affaire avait fait beaucoup de bruit au Pays Basque et les images le tour des chaînes de télévision.
Au printemps 2017, le Sud-Ouest est frappé par la grippe aviaire.
Le gouvernement décide alors pour tenter d’endiguer l’épidémie l’abattage de millions de canards élevés à l’air libre c'est-à-dire exposés au passage des oiseaux sauvages qui transmettent le virus H5N8.
Trois fermes du Pays Basque sont sous le coup d’un arrêté préfectoral. Dans ces 3 établissements, les animaux sont déclarés sains mais ils doivent tout de même être abattus.
Cette décision prise dans le cadre du vide sanitaire au nom du principe de précaution soulève un tollé sur place.
Mobilisation générale
Les éleveurs sont indignés. Les syndicats aussi. A l’appel de ELB, la Confédération paysanne du Pays Basque, la fronde s’organise.
Agriculteurs, habitants voisins et même des élus décident de se mobiliser devant les trois exploitations.
A Barcus, 300 personnes se pressent devant la ferme de Cathy Chabalgoity. Tous font bloc pour empêcher les agents de la Direction départementale de la protection de la population de procéder à l’abattage des canards.
Le face à face est tendu entre les manifestants et les forces de l'ordre.
L’histoire va se répéter à plusieurs reprises.
Les éleveurs obtiennent gain de cause
Dans les villages, la tension est palpable et la mobilisation est grande. Les producteurs de canards remportent le bras de fer. Les animaux ne seront pas tués. Une victoire qui leur laisse un goût amer. Les services de l’état ne veulent pas en rester là.
Les parquets de Pau et Bayonne sont saisis. Le premier décide de renvoyer l’affaire devant la justice. L’éleveuse de Barcus et le syndicat ELB sont poursuivis pour entrave aux fonctions des agents de l’état. Une manifestation de soutien est organisée avant le procès devant le tribunal de Pau ce lundi à partir de 12h30.
Le rappel des faits avec Olivier Prax :