Avec l’hiver qui approche, les bénévoles de la Croix-Rouge ont repris les maraudes auprès des plus démunis. Chaque jour, ils sillonnent Pau à la rencontre de SDF.
Ils proposent à boire, à manger et surtout du réconfort et une écoute. A Pau, la Croix-Rouge a repris les maraudes. Cette année, le dispositif hivernal a débuté avec un mois d’avance à cause du reconfinement. Tous les jours, les bénévoles habillés de leurs emblématiques gilets orange arpentent la ville pour aider ceux qui en ont besoin car la pandémie continue à faire des dégâts chez les plus vulnérables. Selon les associations caritatives, la crise sanitaire a fait basculer un million de de Français dans la pauvreté.
Ce soir- là, Gilbert, fait partie de la centaine de volontaires qui se relaient chaque soir. C’est l’un des responsables. Il fait le point avec son équipe avant de se mettre en route et apporte des informations à ses collègues. Certaines personnes, comme cette femme, rencontrée la veille, n’osent pas aller au contact des bénévoles.
Chaque véhicule a son itinéraire établi défini selon les informations transmises par l'urgence sociale du 115. Pour les bénévoles, ces rencontres permettent de créer un lien et d’identifier les personnes fragilisées, de les orienter si nécessaire vers des professionnels de santé.
Notre but c’est de secourir les gens en extrême urgence en leur apportant une boisson chaude et de quoi manger s’ils n’ont pas mais aussi et surtout pour les orienter et discuter avec eux.
"On a besoin d'eux"
Mais la demande est grande. Sur la route, le fourgon s’arrête dans les boulangeries. C’est bientôt l’heure de la fermeture. Les artisans donnent les invendus. Du pain, des viennoiseries, autant de gourmandises qui réchauffent un peu les cœurs des plus fragiles.Parmi les bénéficiaires : beaucoup d’hommes. Si certains dorment dans la rue ou dans des squats, d’autres ont un logement mais ont perdu leur emploi, comme Nicolas qui n’arrive pas à joindre les deux bouts.
Moi j’ai la chance d’avoir un appartement mais on a quand même besoin d’eux, de parler, ça fait du lien social !
Pas très loin, Didier vient chercher de quoi manger: " J’ai beaucoup de choses à payer, de prélèvements, de loyer. C’est pour cela que je viens car la nourriture ce n’est pas évident "!
Depuis le début du deuxième confinement, les maraudes croisent entre 40 et 50 personnes chaque nuit dans Pau. Au printemps dernier, elles étaient deux fois plus nombreuses. "Beaucoup de gens se sont retrouvés, bloqués, coincés sans pouvoir s’acheter de quoi manger" explique Sylvia elle aussi référente au sein de l’association.
Chaque maraude dure jusqu’à minuit et va se poursuivre jusqu'au printemps prochain.
Laurianne de Cazanove et Benoit Bracot ont suivi les équipes de la Croix-Rouge à Pau
