L'auteur du coup de poing a reconnu les faits et a été mis en examen. La victime, un lycéen, est décédée après avoir reçu un coup porté à la tête lors d'une soirée arrosée à Tarbes. A Lons en Béarn, la ville dont il est originaire, les habitants sont choqués.

C'est une histoire sur fond d'alcool qui a conduit au décès d'un lycéen de 19 ans. L'auteur du coup de poing, occasionnant la chute de la victime, a 18 ans. Il a reconnu les faits. Il est également originaire du Béarn, de la commune d'Asson.  " C'était un soirée alcoolisée très poussée" précise le procureur de la République de Tarbes, Pierre Aurignac. "Nous n'avons pas réussi à déterminer pour l'instant l'origine réelle." 

Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi, à la sortie d'un établissement de nuit dans le quartier de l’Arsenal, à Tarbes. Le jeune homme originaire de Lons a été retrouvé très gravement blessé à la tête vers 5h30 vendredi 18 mars. Il a été pris en charge "en urgence absolue" par les pompiers et évacué vers l'hôpital de Toulouse où il est décédé, des suites de ses blessures, dimanche 20 mars.

Deux jeunes gens "sans histoire"

Une information judiciaire a été ouverte ce 21 mars par le parquet de Tarbes. Le jeune homme de 18 ans a été interpellé samedi 19 mars dans le Gers. Il a été mis en examen ce lundi 21 mars pour coups mortels. Il est ce lundi après-midi devant le juge des libertés. 

Bien qu'ils soient tous deux Béarnais, les deux jeunes gens ne se connaissaient pas. L'altercation aurait éclaté entre les deux jeunes et une jeune-fille. 

"Ce n'est pas une bagarre de voyous" a indiqué le procureur de Tarbes, pour évoquer ce coup de poing et le profil de ces deux jeunes gens "sans histoire". 

Emotion à Lons

" Je lui avais donné sa carte d'électeur, vendredi dernier" explique Nicolas Patriarche le maire de Lons près de Pau, qui raconte l'avoir rencontré à cette occasion puisqu'il "allait voter pour la première fois". "Je sais qu'il vivait avec son père, un gamin normal, sportif (rugbyman au RC Lons, NDLR),... C'est malheureux le drame de la violence".

En évoquant le souvenir du jeune lycéen lonsois décédé dimanche 20 mars des suites de ses blessures, le maire exprime ce que chacun pense ici : cette altercation n'est pas le fait de voyous mais d'une violence insensée amplifiée par l'alcool. " Avant, ça arrivait dans les bals, mais quand on porte comme ça des coups à la tête... D'après ce qu'on m'a dit, c'est une histoire de fille. Elle aurait flirté avec l'un alors qu'elle était déjà avec l'autre : un règlement de compte. Ça fait toujours mal de voir une vie brisée pour ça !". Une version qui n'est donc pas confirmée ce lundi après-midi par le Parquet de Tarbes.  

Le lycéen lonsois était venu fêter, comme d'autres jeunes du même âge, le "Père Cent", les 100 jours avant les premières épreuves du Bac.