Depuis sa création en 1975, le Fonds d'intervention éco-pastoral (FIEP) organise la cohabitation des troupeaux et des ours dans le massif des Pyrénées. Pour cela, l'association œuvre pour développer les moyens de communication des bergers.
Le Fonds d'intervention éco-pastoral (FIEP) travaille depuis quarante ans pour la coexistence du pastoralisme et de la vie sauvage. Depuis sa création en 1975, l'association se donne pour mission d'accompagner la cohabitation des troupeaux et des ours dans le massif des Pyrénées.
"On ne peut pas aujourd'hui protéger une espèce sauvage contre les habitants d'une région. Donc nous, ce qu'on a essayé de faire, c'est écouter les bergers pour mettre en place des choses qui leur permettraient de mieux cohabiter", avance Gérard Caussimont, président du FIEP, pour expliquer la raison d'être de son association.
"Zones à ours"
L'association œuvre principalement pour développer les moyens de communication des bergers, qu'elle considère être la meilleure manière de garantir la sécurité des bergers exposés dans les "zones à ours". Ainsi, dès 1983, le FIEP faisait offrir aux bergers des radios, soutenu par le ministère de l'Écologie, le conseil régional et le Parc National des Pyrénées, afin qu'ils puissent communiquer avec la vallée.
Aujourd'hui, le matériel est devenu numérique, mais les besoins des bergers sont les mêmes. Une vingtaine d'éleveurs sont ainsi équipés de téléphone à longue portée dans la montagne béarnaise.
Le FIEP rassemble également des fonds permettant d'apporter aux bergers une aide au gardiennage, des moyens pour le transport de leur matériel et sensibilise, auprès de la population, au respect des ours. Il veille en outre à surveiller la population des ours dans le Béarn.
Soutenu par les pouvoirs publics
L'action du FIEP est aujourd’hui soutenue par l'État, les collectivités territoriales et les ONG de protection de la biodiversité, comme WWF France. "On n'abandonne pas les bergers en disant 'on te laisse avec l'ours et débrouille-toi.' Si on veut des ours, on participe aussi à l'aide aux bergers avec des moyens de communication, du transport par hélicoptère, des aides au gardiennage financés par des deniers publics", explique Jérôme Ouilhon, animateur du FIEP, pour justifier l'investissement des pouvoirs publics.
"Aujourd'hui, la cohabitation est un fait", explique Gérard Caussimont, le président. Huit ours sont ainsi présents dans la partie occidentale du massif pyrénéen, selon le FIEP.