Une plongée dans le quotidien du cinquième régiment d'hélicoptère de combat, qui participe à l'opération Barkhane au Mali. Depuis cinq ans maintenant, les troupes françaises traquent les jihadistes en plein désert. Une vie en zone de conflit pour le Lieutenant Yann.
Après la mort mercredi de deux soldats français au Mali, le président Macron a indiqué, à l'issue d'une conférence sur la force G5 Sahel ce vendredi à Bruxelles que cette attaque était intervenue "après plusieurs opérations fortes que nous avons menées sur le sol malien qui ont conduit à plus d'une trentaine de victimes du côté des terroristes".Plusieurs opérations avaient été menées ces derniers jours dans le nord-est du Mali, dont une a entraîné la mort
"d'une dizaine de jihadistes" samedi, trois jours après la mort d'au moins dix autres à la frontière avec l'Algérie.
Cette dernière opération, menée au sol et à l'aide d'hélicoptères, a visé le groupe Ansar Dine du Malien Iyad Ag Ghaly, allié à Al-Qaïda, selon des sources sécuritaires concordantes.
Aujourd'hui, notre détermination est entière (...). Nous continuerons à mener l'offensive aux côtés des forces du G5 Sahel pour éradiquer le terrorisme jihadiste dans la région
a affirmé M. Macron à la fin de la conférence qui a réuni une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement.
Les deux décès de mercredi portent à 22 le nombre de militaires français morts dans le Sahel depuis le lancement dans cette vaste région de l'opération française Serval, en janvier 2013, remplacée depuis par l'opération Barkhane, à l'été 2014.
Quelques 4000 militaires français sont déployés au Sahel dans le cadre de Barkhane.
Parmi eux, le Lieutenant Yann, basé à Gao, une base militaire française au coeur du Mali, qui peut accueillir jusqu'à 1600 soldats.
Reagrdez le reportage de Dorothée Olliéric et Régis Mathé.
Selon la ministre des Armées, Florence Parly, citée par Le Parisien, les militaires français ont "neutralisé" un total de 450 djihadistes depuis l'été 2014, dont 120 tués et 150 remis vivants aux autorités maliennes au cours des douze derniers mois.
Bien que depuis 2013, les groupes liés à Al-Qaïda ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler
définitivement les jihadistes.
Le 5ème RHC de Pau
Le 5e régiment d’hélicoptères de combat a été créé à Pau-Uzein le 1er juillet 1977.
Il s’est installé en 1984 au quartier « Chef d'Escadrons de Rose », son implantation actuelle.
Le régiment du Béarn, fort de ses 90 appareils de dernière génération forme avec le 4e RHFS (hélicoptères des Forces armées) la plus grande base d’hélicoptères en Europe. Son effectif est d’environ 950 militaires et 14 civils.
Dès sa création, le 5e RHC fait preuve de son efficacité opérationnelle au Tchad puis successivement dans les Balkans, dans le golfe arabo-Persique au cours de la guerre du Golfe, en Somalie, au Rwanda, en Côte d’Ivoire, au Gabon et à Djibouti.
Il est engagé en 2008 et pour 5 ans en Afghanistan (PAMIR)puis en Lybie (Harmattan)en 2011 et au Mali (SERVAL)en 2013 et en 2014 (Barkhane), en République centrafricaine (SENGARIS) en 2014.
Le 5e RHC est également engagé dans toutes les missions intérieures (MISSINT) : secours aux populations après les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes) amis aussi les incendies.
Avec une organisation se composant de :
- un bataillon d'appui aéromobile (une escadrille des services aériens et une escadrille de commandement et de logistique).
- un bataillon d'hélicoptères de manœuvre et d'assaut (2 escadrilles Puma, une escadrille Cougar et une escadrille de maintenance Puma).
- un bataillon d'hélicoptères de reconnaissance et d'attaque (2 escadrilles Tigre, une escadrille Gazelle et 2 escadrilles de maintenance).