Une partie du cortège de la manifestation contre la réforme des retraites a essayé de s'introduire au Grand prix de Pau, samedi 13 mai. La tentative d'intrusion, assumée par l'intersyndicale et bloquée par les forces de l'ordre, a été condamnée par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Déclarée auprès des autorités, la manifestation a quelque peu dévié de son but. Ce 13 mai, une partie du cortège qui déambulait dans Pau contre la réforme des retraites a tenté de s'introduire à l'intérieur du périmètre de sécurité du Grand prix automobile qui se tient depuis la veille dans la cité béarnaise.
La manifestation, débutée à 10 heures et organisée par la CGT, Solidaires et FSU, devait serpenter de la place de Verdun au boulevard des Pyrénées. Mais arrivés là, au niveau du funiculaire, certains manifestants ont tenté de passer l'entrée du Grand prix. Chargés de surveiller la mobilisation, des policiers ont stoppé l'intrusion.
On est là pour montrer que l'intersyndicale tient le coup et qu'elle est toujours mobilisée contre la réforme des retraites. On réaffirme notre exigence d'abroger cette loi, par nos banderoles et en essayant d'entrer sur le circuit.
Dimitri Desurmonsecrétaire général CGT à Pau
Selon la préfecture, les forces de l'ordre, dont cinq membres ont été blessés, ont fait face à des violences "auxquelles les organisateurs de la manifestation n'ont pas tenté de s'opposer, manquant à leur obligation d'assurer son bon déroulement." Les policiers ont dû faire usage de bombes lacrymogènes. "On souhaitait se rendre visibles, assume Dimitri Desurmon. On va poursuivre nos manifestations, faire de l'affichage et de la sensibilisation, parce qu'on exige toujours l'abrogation."
