La joueuse de l'équipe nationale du Japon a été recrutée par le club de Lons section paloise. Une aubaine pour le club, et la joueuse, ravie de découvrir la culture française et une autre approche du rugby.
Sur son compte Instagram, elle poste des photos de ses entraînements de rugby, de gastronomie japonaise, mais aussi, depuis peu, de ses randonnées dans les Pyrénées et même un extrait du reportage que France 3 Pau sud Aquitaine lui a consacré.
Une trentaine de sélections internationales
Makiko Tomita membre de l'équipe nationale du Japon, a été recrutée par le club de Lons section paloise (Elite 1) au poste de trois quart centre en septembre, devenant ainsi la première joueuse japonaise à évoluer dans un club français.
Un choix soigneusement mûri, comme l'explique le président du Lons section paloise rugby féminin, qui reconnaît garder "un œil attentif " sur les joueuses japonaises. "Makiko a de l'expérience, elle affiche une trentaine de sélections sur son CV", rappelle Jean-François Lombard, qui retient "sa gentillesse et la joie de vivre", tout autant que ses "qualités physiques". "C'est une joueuse trentenaire, qui a de l'expérience, et de très bonnes qualités en défense".
Le président du club béarnais apprécie d'enrichir son approche du jeu en intégrant différentes cultures dans son équipe. "Les joueuses étrangères nous amènent aussi une autre vision de l'entraînement, une rigueur, sur la manière de se nourrir ou encore de préparer les matches", se félicite-t-il
Le club n'ignore rien de la curiosité suscitée par sa nouvelle recrue.
On savait qu'on pouvait aussi apparaître comme les créateurs d'une petite aventure en faisant venir la première joueuse japonaise en France. C'était aussi un petit challenge.
"Je voulais expérimenter cette culture en venant ici"
Makiko Tomita, elle-même, n'a pas choisi l'Hexagone par hasard. "J'ai joué plusieurs fois contre la France. Tous les matches qui m'ont marquée, sur ces dix dernières années, étaient contre la France. Elles ne nous ont jamais fait de cadeau. J'aime leur agressivité, leur passion, et je voulais évoluer dans cette culture, expérimenter cela en venant ici".
En 2019, Makiko Tomita était déjà venue s'entraîner quelques temps avec les Louves de l'AC Bobigny 93. "J'avais beaucoup aimé l'atmosphère, même si les joueuses travaillent la semaine, elle viennent toutes à l'entraînement, et elles sont passionnées. Au Japon, le rugby est souvent délaissé, car c'est un sport qui a moins de succès que le baseball ou le foot".
En dehors des terrains, Makiko Tomita découvre le mode de vie à la française, "très différent" de ce qu'elle connaissait au Japon. Elle s'est trouvé une colocation, avec une autre sportive de haut niveau. Sa coéquipière québécoise Laëtitia Royer, la deuxième ligne de l'équipe du club béarnais est ravie de pouvoir pratiquer son anglais avec la Japonaise, dont le français est encore tâtonnant. "On fait un bon travail d'équipe dans l'appartement, assure la joueuse. Et elle cuisine super bien, surtout le poisson ! "
C'est plaisant de partager son appartement avec quelqu'un qui vit le même style de vie que toi. On va aux entraînements en semble, on fait du yoga ensemble, on va bruncher… On s'entend vraiment bien… pour l'instant ! (rires)
Voir le reportage de France 3 Pau sud Aquitaine