Sable du Sahara, chaleur et particules : un cocktail qui contribue à aggraver la pollution de l'air

Depuis ce 4 septembre, les vents ont transporté les poussières de sable depuis l'Afrique du Nord jusque dans le ciel de Nouvelle-Aquitaine. Le département des Pyrénées-Atlantiques est particulièrement touché. La préfecture a annoncé des mesures notamment de limitations de vitesse sur les routes.

Le nuage de sable du Sahara, annoncé sur l'Hexagone depuis plusieurs jours, est désormais bien visible en Aquitaine. Un ciel voilé, un soleil aux apparences lunaires... le spectacle a ravi les photographes. 

Pollution aux particules

Mais ce nuage n'est pas sans conséquence sur l'atmosphère, notamment dans le sud de la région. "Aujourd'hui, on a un pic de pollution dans le département des Pyrénées-Atlantiques aux particules grossières, qu'on appelle PM10", explique Julie Gault, chargée de communication à ATMO Nouvelle-Aquitaine. Une pollution qui se traduisait ce 5 septembre par des brumes particulières, sans pour autant être teintées comme lors de précédents épisodes venteux venus du Sahara.

Les observations ont commencé ce lundi 4 septembre : "On a enregistré une pollution aux particules grossières dans les Pyrénées-Atlantiques et le sud des Landes. Les concentrations continuent d'augmenter", poursuit Julie Gault.

D'après l'institut de surveillance de la qualité de l'air, "la masse d'air chargée en poussières sahariennes devrait stagner sur le département des Pyrénées-Atlantiques". Des poussières qui contribuent à la pollution aux "particules grossières" en altitude et sur les reliefs pyrénéens.

Moins c'est gros, plus c'est dangereux

Les causes de cette pollution ? Les "fortes chaleurs" mais aussi "les poussières en provenance du Sahara". "Combien de temps cela va durer ? On ne sait pas. On a des vents très faibles et pas de pluie annoncée..." ,  poursuit Julie Gault. Elle rappelle que cet épisode n'est pas sans risque. "Ces particules en suspension qu'on respire, plus elles sont petites, plus elles sont dangereuses pour la santé. Généralement ce qui est visible, ce n'est pas forcément ce qui est dangereux : c'est du sable, c'est arrêté par les barrières naturelles, le nez... ça ne va pas très loin dans le corps".

"Là on est sur du PM10, c'est un polluant surveillé, réglementé... Il y a quand même une dangerosité" mais moindre par rapport aux particules fines, nous rassure-t-elle. "On attend que le vent reprenne pour pousser et déplacer ces masses d'air". 

ATMO estime que le phénomène sera persistant au moins pour la journée de mercredi 6 septembre car les conditions météorologiques ne seront pas favorables à une dispersion des polluants de l'air. Sur les autres départements aquitains, les indices de qualité de l'air seront de moyens (Dordogne, Lot-et-Garonne) à dégradés (Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantqiques) en raison des particules grossières PM10 et de l'ozone.

Arrête préfectoral et limitations de vitesse

En attendant, la pollution stagne sur le département des Pyrénées-Atlantiques, raison pour laquelle le préfet a pris un arrêté pour limiter la vitesse :

  • à 110 km/h sur les portions d'autoroutes normalement limitées à 130 km/h.
  • à 90 km/h sur les portions d'autoroutes et de voies rapides normalement limitées à 110 km/H
  • à 70 km/h sur les routes limitées à 80 ou 90 km/h

Le reste de l'arrêté préfectoral concerne les secteurs industriel et agricole. D'éventuelles dérogations à l'interdiction de brûlage des déchets verts à l'air libre sont suspendues.

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