Entre 120 et 140 tracteurs ont mené une opération escargot sur la rocade. Ils ont ensuite gagné la Foire exposition puis la préfecture, en centre-ville. Une délégation avait rendez-vous avec le préfet.
Régis Lassalle est installé sur les coteaux de Lasseube en Béarn. Ici tout est compliqué et les aides européennes liées aux zones défavorisées sont un complément vital.
Avec la réforme envisagée, il pourrait les perdre alors que son exploitation commençait à être autonome financièrement.
Je voyais le bout du tunnel pour me dégager un revenu et aujourd'hui, on me dit que du jour au lendemain, on va m'enlever 7 000 euros.
La Nouvelle-Aquitaine est la région la plus touchée par les projets de réforme de la carte des zones défavorisées. Et les agriculteurs entendent maintenir la pression. Ils ont, à nouveau, manifesté ce mercredi en bloquant les accès de Pau.
Mais plus que bloquer la ville, l'objectif était de se faire entendre. Une délégation a été reçue à la préfecture. A la sortie du rendez-vous, les agriculteurs n'en savaient pas davantage.
"Nous en sommes toujours au même point. A ce jour, 49 communes ont été retirées du classement des zones défavorisées sur les 121 classées. Nous demandons leur réintégration ainsi que le classement en zone défavorisée d'une centaine d'autres qui, placées sur les côteaux, mériteraient ce classement", a résumé Marc Amestoy, directeur FDSEA des Pyrénées-Atlantiques.
La nouvelle carte des zones défavorisées, qui exclurait quelque 2.000 éleveurs de Nouvelle-Aquitaine selon la FNSEA, doit être présentée prochainement par le ministère de l'Agriculture.
Hier, mardi, les agriculteurs avaient déjà mené une opération escargot aux entrées de Pau. Demain, aucun manifestation n'est prévue.