Pays Basque : le blocage de la région a bel et bien lieu ce samedi 23 juillet, nombreuses actions en cours

Atterrissage et décollages impossibles pendant près d'une heure ce matin à l'aéroport de Biarritz. Six militants des Artisans de la paix se sont enchaînés les uns aux autres sur le tarmac. C'est la première des nombreuses actions de cette journée de paralysie générale organisée ce samedi pour réclamer la libération des prisonniers basques.

Ils avaient annoncé une paralysie totale du Pays basque. Ils ont réussi à s'introduire sur le tarmac de l'aéroport de Biarritz ce matin. Ce fut la première des nombreuses actions coup de poing de la journée.

Aéroport bloqué, militants interpellés

Six militants des Artisans de la paix se sont postés sur une piste et se sont enchaînés les uns aux autres aux alentours de 8h30 ce samedi matin rendant impossible tout atterrissage et décollage. 

L'action a tourné court avec l'intervention des forces de l'ordre qui les ont interpellés et évacués. Le trafic aérien a pu reprendre à 9h15 selon la préfecture.

RD 810 bloquée

Un peu plus tard un autre groupe de militants s'est posté sur la route départementale 810.

Ils ont bloqué la voie au niveau du pont reliant Bidart à Guéthary.

Des actions menées alors que le Préfet a interdit toute " manifestation au Pays Basque sur les autoroutes, dans les gares et aux abords des gares, dans les aéroports et aux abords des aéroports" ce samedi 23 juillet. Journée rouge de chassé croisé.

Blocage à Bayonne

A Bayonne, aux alentours de 10 heures, plusieurs dizaines de manifestants ont installé pneus et cagettes sur la voie reliant la cité basque à Biarritz au niveau du rond-point Saint-Léon. Là aussi la circulation est bloquée sur cette même D810 qui continue jusqu'à la frontière avec l'Espagne.

Blocage à la frontière 

Au même moment, c'est un rond-point proche du poste frontière, à Hendaye, qui a été pris d'assaut par les militants de Bake  Bidea. La circulation a été coupée.

Gare bloquée à Boucau

A 10h30, nouvel enchaînement de militants. Cette fois-ci ils sont cinq à s'être attachés entre eux sur les voies ferrées de la gare de Boucau. Le trafic ferroviaire est interrompu.

Blocage à Espelette

A 10h30 encore, l'accès au col de Pinodieta à Espelette est rendu impossible.  

Les véhicules ne peuvent plus se rendre à Dantxarinea.

Plus de 1500 militants mobilisés

Bake Bidea, le "chemin de la paix" en langue basque, affirme que 1620 personnes sont mobilisées ce samedi pour mener à bien cette opération de blocage du pays basque annoncée le mois dernier. 

L'association milite pour la libération de deux anciens etarras emprisonnés depuis 32 ans. Elle se félicite "du soutien des collectivités, acteurs économiques et de la santé" et considère ces blocages comme un succès. 

"Le but est atteint. Nous avons mobilisé l'ensemble du pays basque pour réveiller et interpeller paris sur la question Jakes Esnal et Jon Parrot".

A 63 bloquée puis dégagée

A 12h45, nouvelle cible de bake bidea : l'autoroute A 63. Une poignée de sympathisants se couchent sur les voies empêchant toute circulation en ce jour de grands départs.

L'autoroute est coupée jusqu'à l'intervention des forces de l'ordre. 

L'action aura duré une vingtaine de minutes au total et a provoqué plusieurs kilomètres de ralentissement.

Au total Bake bidea a organisé 13 points de blocages. Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques le trafic routier comme ferroviaire est à présent rétabli. 26 personnes ont été interpellées et plusieurs placées en garde à vue.

Fin des actions à 16h et rassemblement devant la sous-préfecture

Les Bake bidea annonce la fin des actions de blocage à 16 heures.

Ils appellent chacun à se rassembler sous les fenêtres de la sous-préfecture de Bayonne à 17h30. "Nous appelons à un rassemblement de soutien aux artisans interpelés au cour de cette journée et à leurs familles".

Un rassemblement que les Artisans de la paix espèrent massif et familial pour demander la libération immédiate de leurs militants. 

A leur arrivée, ils sont empêchés d'avancer par les forces de l'ordre déployés en nombre. 

Voir le reportage de Laurianne de Casanove et Rémi Poissonnier :