Le château, ancien siège de l'association de formation en milieu rural, a été cédé à une école privée religieuse l'été dernier. Une vente qui fait polémique à Etcharry : 250 personnes étaient mobilisées, samedi 25 février, et une action en justice a été lancée pour faire annuler cette transaction.
Samedi 25 février, environ 250 personnes se sont mobilisées pour protester une nouvelle fois contre la vente du château d'Etcharry. En effet, 7 mois après la signature, la vente suscite toujours la controverse.
Les manifestants dénoncent une vente qui s'est faite "en cachette". "Nous, qui payons des impôts, cela nous concerne. Ça doit tous nous interpeller", estime l'un des résidents de ce petit village de moins de 200 habitants.
Outre la manière, c'est la nature même de cette vente qui fait débat. Le château, autrefois siège de l'AFMR, association de formation en milieu rural, a été vendu à une école privée religieuse, gérée par la fraternité Pie X. Une organisation considérée comme intégriste par les manifestants.
Les nouveaux résidents, eux, se définissent comme "catholiques de tradition". Une soixantaine de garçon sont scolarisés dans cette école, installée depuis le 15 septembre. Samedi, les manifestants n'ont pu dépasser la grille de l'établissement.
Par ailleurs, ils déplorent la disparition d'un centre de formation financé par des aides publiques, au profit d'un courant privé. Pour dénoncer cette vente, le collectif Etxarri Kolektiboa a lancé une pétition en ligne, qui a reçu 1 180 signatures. Il a également annoncé le lancement d'une action en justice, pour faire annuler la vente.