Initiée par l'anesthésiste du CHU de Bayonne Marie-Pierre Kuhn, la lettre ouverte demande la levée de sa radiation, co-signée par quinze professeurs dont certains membres de l'Académie de médecine, deux anciens directeurs d'hôpitaux, un sociologue et plus de 200 médecins de métropole et des Dom-Tom.
"Nous nous indignons de la radiation du docteur Nicolas Bonnemaison" le 24 janvier par l'Ordre régional des médecins et "demandons la suspension immédiate de la sanction", écrivent dans ce document révélé par Sud Ouest les 243 signataires en s'adressant au président du Conseil de l'Ordre des médecins Michel Legmann, à François Hollande et aux ministres de la Santé et des Personnes âgées Marisol Touraine et Michèle Delaunay."Du fait du secret de l'instruction, les membres de la chambre n'ont jamais eu accès aux dossiers médicaux des patients", écrivent-ils.
"Le seul document officiel public depuis le 17 novembre 2011 est le rapport de l'IGAS (Inspection générale des Affaires sociales), issu d'une mission mandatée par le ministère de la Santé", poursuivent-ils en soulignant que dans le délibéré de la décision rendue contre le docteur Bonnemaison, "à aucun moment il n'y est fait référence".
Mis en examen en 2011 pour sept cas d'euthanasie sur des patients âgés, le Dr Bonnemaison avait reçu des instances ordinales régionales siégeant à Bordeaux, la plus grave des cinq sanctions qui pouvaient être appliquées.
Ses avocats avaient dans la foulée indiqué qu'ils feraient appel de cette décision, appel qui sera étudié par la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins, à Paris.