Un véritable havre de paix au milieu d'un des plus grands rassemblements populaires et festifs au monde, Un bistrot atypique au sein de cette fête régulièrement montrée du doigt pour ses débordements alcooliques, il propose des cocktails sans alcool.
Installé depuis 2003 dans la rue Gosse, en plein coeur du vieux Bayonne, l'établissement de 40m2, ancien siège de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), accueille les festayres chaque après-midi et chaque soir, de 14H30 à 01H30 du matin.
Une ambiance "reposante"
Sur les murs du "Bar du curé", les photographies des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) et autres portraits des papes François et Benoît XVI côtoient les affiches des corridas et des précédentes Fêtes (dont la première a eu lieu en 1932, avec une interruption de 1940 à 1944).Pour Jean-Luc Mathieu, responsable de l'association du "Bar du curé". "Nous souhaitons montrer que nous pouvons faire la fête autrement, sans alcool, et en offrant une pause spirituelle".
Une salle de prières jouxte ainsi le comptoir du bar: "Des festayres de passage se recueillent ou laissent des intentions de prière", témoigne Cathy, bénévole qui sert au bar deux jours durant. Mais, pour Jean-Luc Mathieu, pas question d'évangéliser les festayres: "D'autres s'en chargent, nous préférons rester une sorte d'auberge espagnole où des gens proches de l'Église côtoient des clients qui ont d'abord cru à une blague en découvrant le bar".
L'établissement accueille en effet une clientèle des plus diverses, à l'image de Claire Bouju, 55 ans, "complètement athée": "L'ambiance est ici reposante. C'estsympa de pouvoir s'asseoir et le café n'est en plus qu'à un euro". Les cocktails sans alcool connaissent également un franc succès: un euro pour un "Jésuite" (orange, ananas, sirop de grenadine et lait) ou un "Franciscain" (pamplemousse, sirop de menthe et Schweppes).
Ainsi, le "Bar du curé" fait partie intégrante de la recette traditionnelle de partage et de liberté de Bayonne qui attire les foules comme un aimant pour des Fêtes intergénérationnelles. Des Fêtes mêlant tradition, musique, danse, chants, gastronomie, sports, corridas et force libations dans une ville
aux cultures métissées, à la fois basque et gasconne, avec une communauté juive présente depuis la fin du XVe siècle et à qui l'on doit l'introduction
en France du chocolat.
