Coronavirus : vives réactions au Pays basque après le refus de remise en liberté de Josu Urrutikoetxea

L'ex-membre de l'organisation armée ETA, Josu Urrutikotxea, reste incarcéré à la prison de la santé, à Paris. Sa demande de remise en liberté, a été rejetée, début avril, malgré son état de santé. Ce qui provoque l'indignation de ses proches, et des acteurs du processus de paix, au Pays basque.
 

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La Chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté le 1er avril la demande de remise en liberté de Josu Urrutikoetxea, 69 ans, incarcéré à la prison de la santé.

L'ex-membre de l'ETA, avait engagé une procédure d'urgence, en raison de l'épidémie de Covid19, et de son état de santé, défaillant. Sa famille a fait savoir, dans un communiqué, qu'il a été affecté par "plusieurs pneumonies", et souffre "d'un problème de prostate".

Selon ses proches, le médecin chef de la Santé avait signé un certificat indiquant "des pathologies chroniques qui sont des facteurs de mauvais pronostic en cas de contamination".

Les motifs du rejet de cette demande ne sont pas connus. Les avocats de Josu Urrutikoetxea, n'auraient été informés de cette décision, que deux jours après l'examen du dossier, selon nos confrères de Mediabask.

La coalition politique de la gauche nationaliste, EH Bai, s'indigne en demandant, dans un communiqué :

La justice française joue-t-elle avec la vie des prisonniers politiques basques ? 

Elle déplore, que dans le contexte de la crise sanitaire du Covid19, les ordonnances permettant la libération de prisonniers, ont exclu, notamment ceux condamnés "dans le cadre des législations antiterroristes".

EH Bai demande la libération immédiate de Josu Urrutikoetxea, ainsi que de cinq autres prisonniers basques, dont Ibon Fernandez Iradi, également malade. 

De son côté la plateforme "Bake bidea", qui regroupe tous les acteurs du processus de paix au Pays basque (Ndlr : le 8 avril marquera le troisième anniversaire du désarmement total de l'ETA), déclare : "eu égard du contexte sanitaire et de l'état de santé de Josu Urrutikoetxea, cette décision est aujourd'hui incompréhensible, et un vrai scandale".

"Bake bidea" ajoute :

Nous exigeons des autorités que le nécessaire soit fait pour qu'(il) puisse dans le cadre des mesures actuelles recouvrir la liberté et ainsi accéder aux soins qui lui sont nécessaires.

"Bake bidea" ajoute : "le désarmement n'a pas été réalisé pour que des prisonniers meurent en prison".
 

Après seize années passées en clandestinité, Josu Urrutikoetxea, avait été arrêté en Savoie, en mai 2019, alors qu'il se rendait à l'hôpital.

Il est soupçonné, d'avoir participé à un attentat contre une caserne de la Guardia Civil, en 1987, à Saragosse. Attentat, qui avait fait onze victimes.




    





 
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