Il n’y aura pas de libération conditionnelle pour Lorentxa Beyrie. La cour d'appel de Paris a refusé la demande de l’ex-militante d'ETA, détenue depuis 18 ans.
Sa demande a été rejetée pour la troisième fois.
Lorentxa Beyrie purge une peine de trente ans de prison, après plusieurs condamnations pour appartenance à l'organisation armée ETA.
En juillet dernier, le tribunal d’application des peines s’était prononcé en faveur de sa remise en liberté, mais le parquet avait fait appel de cette décision.
La Cour d’appel de Paris lui a donné raison.
Aujourd’hui âgée de 44 ans cette native de Cambo les Bains avait été arrêtée à Auch en 2001.
Pour son avocat, William Bourdon, cette décision est aussi "absurde qu'incompréhensible et gravement contraire à l'esprit et à la lettre de la Loi fixant les conditions d'octroi de la libération conditionnelle" alors que sa cliente aura accompli sa peine fin août 2021.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, il rappelle que Lorentxa Beyrie, « avait un parcours en détention exemplaire" et un "dossier impeccable".
Anaïs Funosas, présidente du mouvement basque Bake Bidea qui appelait mardi soir à un rassemblement de soutien à Cambo-les-Bains, s'est dite "scandalisée".
"C'est une vengeance pure et simple", a-t-elle indiqué, en évoquant un processus de paix en train de se construire "qu'on nous refuse".
La semaine dernière, la justice a également une nouvelle fois refusé la demande de libération conditionnelle de Frédéric "Xistor" Haramburu, séparatiste basque incarcéré depuis près de trente ans et condamné à la perpétuité pour avoir appartenu au commando
français de l'ETA, accusé de plusieurs dizaines d'attentats meurtriers en Espagne dans les années 80.