L'ostréopsis est une plante toxique qui évolue habituellement dans les mers chaudes. L'an dernier déjà, elle était apparue sur nos côtes. Elle peut provoquer irritations, toux, et même nausées. Le problème est suivi de très près par les autorités, particulièrement avant l'été.
Cette algue microscopique est installée en Méditerranée depuis une vingtaine d’années et prolifère dans ses eaux chaudes. Mais elle touche également, depuis récemment, le sud de nos côtes atlantiques.
Elle pourrait bien perturber vos baignades cet été comme l'an dernier au Pays basque. A cause d'elle, une cinquantaine de personnes avaient été admises à l'hôpital, pour des symptômes heureusement sans trop de gravité et assez variés : maux de tête, fièvre, troubles respiratoires ou encore de la toux voire des nausées. Durant l'été 2021, 700 contaminations ont été recensées et les plages ont été fermées, pendant plusieurs jours en plein mois d'août !
Un climat propice
Cette "ostréopsis" aurait particulièrement apprécié séjourner sur les rochers chauffés par le soleil, à fleur d'eau... Il faut dire que tout est alors réuni pour la faire proliférer à l'envi : température, puissance de la houle et qualité de l’eau. Mais le problème, c'est qu'en se multipliant, elle répand également ses toxines dans l'eau comme aussi les embruns du bord de mer.
Deux espèces
Les algues, vertes, rouges ou brunes, on connaît au Pays basque, elles font partie du décor. Mais celle-ci est invisible à l'oeil nu. En réalité, il en existe deux espèces : Ostréopsis confèreOvata, et sa cousine Siamensis. Les deux vont souvent de pair et sont très difficiles à distinguer. Mais seule la première est toxique. Et c’est bien elle qui est détectée depuis les années 2000 en méditerranée, bien loin de ses eaux tropicales d’origine. L’Italie, l’Espagne, le Sud-Est de la France, puis l’été dernier pour la première fois, la côte basque.
Aujourd'hui, elle fait l'objet d'une observation et surveillance scientifiques. Des prélèvements sont réalisés à proximité des plages où l'algue a sévi l’été dernier. Les autorités locales ont passé un contrat de recherche avec le laboratoire Rivage Pro tech, et l’IFREMER d’Arcachon. Face à ce micro-organisme dont on sait si peu de choses, l’enjeu sanitaire est pris très au sérieux. Pour l’instant, très peu d’Ostréopsis a été trouvé depuis l’été dernier.
Regardez ce magazine proposé par France 3 Euskal Herri (Iban Carpentier / Emmanuel Galerne / Ramuntcho Violet).
Les recommandations de l'ARS
En cas de forte concentration de la microalgue :
- Après la baignade, il est recommandé de prendre une douche (cheveux et corps)
- Après la pêche, il est recommandé, comme avec tous les poissons de les éviscérer (même les petits) avant de les consommer et ne consommez pas les autres produits de la mer (mollusques, crustacés...)
- Les personnes fragiles (antécédents ORL, pulmonaires - asthme, bronchite chronique… - allergies, maladies cardiovasculaires - hypertension, arythmie, AVC…- diabète…etc), ne doivent pas fréquenter la plage et ses abords. Elles doivent consulter un médecin en cas d’apparition de symptômes inhabituels ou appeler le centre antipoison
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