La Cour d'appel de Paris a rendu sa décision. Elle a accédé à la demande de remise en liberté conditionnelle de Lorentxa Guimon. La militante basque de l'ETA souffre d'une affection chronique du système digestif, depuis 1991. Elle avait été arrêtée en 2003 et condamnée à 20 ans de prison.
Les juges lui avaient déjà accordé la liberté conditionnelle en novembre 2015, en raison de son état de santé.
Mais le parquet avait fait appel de cette décision, comme il le fait habituellement dans le cadre de condamnations pour des actes de terrorisme.
Selon ses soutiens, le maintien en détention de Lorentxa Guimon était incompatible avec la maladie de Crohn, qui nécessite un suivi médical et même, au cours des derniers mois, des opérations d'urgence difficilement compatibles avec son incarcération.
Cinq députés bretons ainsi que la maire PS de Rennes Nathalie Appéré ont adressé courant février un courrier au ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas pour l'alerter sur la situation de la détenue basque, selon son comité de soutien breton. Elle a également reçu la visite en prison des députés Sylviane Alaux (PS - Pyrénées-Atlantiques) et Paul Molac (Régionaliste - Morbihan).
Samedi dernier, une manifestation avait été organisée à Rennes en Bretagne où elle était incarcérée.
Selon son avocate, Lorentxa Guimon devrait être libérée la semaine prochaine.