Pyrénées-Atlantiques : dans les rues désertées de Pau et Bayonne, le couvre-feu semble bien respecté

Dans les Pyrénées-Atlantiques, le couvre-feu à 21 heures est entré en vigueur ce samedi soir. Les restaurants ont du fermer leurs portes en début de soirée, les cinémas annuler leurs séances nocturnes...Reportage dans les rues désertes de Pau et Bayonne. 

Dans les Pyrénées-Atlantiques, la Covid-19 circule activement et le taux d'incidence dépasse les 300 cas pour 100 000 habitants. Un couvre-feu a donc été instauré par la préfecture pour tenter de ralentir l'épidémie et préserver les capacités d'accueil dans les hôpitaux. Un couvre-feu entré en vigueur ce samedi 24 octobre dans le département. À Bayonne et Pau, les nouvelles régles semblaient être bien respectées, d'après le constat de nos équipes en reportage dans les rues désertées. 

Fin de service à 20 h 30

Dans les restaurants, on s'adapte, avec une fin de service anticipée à 20 h 30, le temps de tout ranger et de permettre aux clients de regagner leurs domiciles avant l'heure fatidique. Mais la situation reste tout de même très frustrante pour les professionnels. 

"La fréquentation était très très moyenne, je m'attendais à un peu mieux pour un premier soir, surtout qu'il a fait beau aujourd'hui", regrette François Tillos, restaurateur à Pau. 

"Les gens étaient là, mais la semaine prochaine, on ne sait pas comment ça va se passer avec notre clientèle habituelle. Est-ce qu'ils vont sortir la journée ?" s'interroge Rémy Giorgetti, restaurateur à Bayonne. Sur les bords de la Nive, où les terrasses étaient bondées en début de soirée, tout le monde a aussi joué le jeu et déserté l'espace public. 
 

Nouveau coup dur pour la culture 

Pour le secteur culturel, le couvre-feu est un "nouveau coup dur" après des mois de difficultés. "On va quand même continuer en journée, le week-end, à proposer des rencontres avec des cinéastes, des séances...Mais si on se rend compte que d'un point de vue économique, ce n'est pas tenable, on ne va pas aller dans le mur, on se posera la question du chômage partiel", avance Jean-Pierre Saint-Picq, président du cinéma l'Atalante à Bayonne. 

Décrété pour trois semaines, ce couvre-feu pourrait être prolongé jusqu'à début décembre.


→ Reportage à Pau et Bayonne :