Alors que l'Assemblée des départements de France s'achève ce soir, la spécificité basque commence à prendre tournure dans le futur mille feuilles administratif. L'intercommunalité serait la solution la plus adaptée aux yeux de beaucoup d'élus.
Le discours du 1er ministre hier était très attendu par les élus basques désireux de savoir quel sort va être réservé aux départements abritant deux cultures, voire plus. Les Pyrénées-Atlantiques sont dans cette situation, partagées entre la culture béarnaise et basque. Des débuts de réponse ont été apportés hier par Manuel Valls.
"Il y a des propositions qui ont été faites par le préfet (..). L'intercommunalité doit permettre d'avancer en tenant compte des identités, de la culture, et de la réalité du terrain".
Des propos qui semblent donc privilégier la solution de l'intercommunalité sans plus de précisions. Jean-Jacques Lasserre, conseiller général de Bidache et sénateur centriste, s'est dit déçu que la spécificité basque n'ait pas été plus détaillée.
"Le discours d'aujourd'hui ne pouvait être qu'un peu terne. Donc je suis déçu, j'attendais quelques indications. Cela m'aurait intéressé notamment pour le Pays Basque d'avoir lus d'indications".
Beaucoup de pistes sont en effet encore à explorer et à être précisées. Si l'intercommunalité est la solution, combien pourraient voir le jour en Pays-Basque ?
Pour Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, c'est aux élus de se concerter sur cette question, même si à ses yeux une seule intercommunalité serait préférable.
"Je pense qu'une seule intercommunalité serait plus efficace ou deux ou trois avec un pôle, pourquoi pas. Mais à eux maintenant de nous dire la meilleure des solutions".
Les élus seront donc amenés à en débattre dès demain lors de l'Assemble des communes du pays-Basque.