Saumon : les pêcheurs professionnels défendent leur activité dans l'Adour

Y a-t-il assez de saumons pour tout le monde ? Les pêcheurs professionnels de l'Adour en tous cas défendent leur activité à l'heure où la saison démarre. S'il y a un problème de ressource, ce sont les naissances en amont qu'il faut privilégier d'après un scientifique spécialiste du dossier. 

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Premiers coups de filets dans l'Adour, à marée montante...c'est l'ouverture officielle de la saison. 
La pêche professionnelle de l'Adour réunit 17 marins-pêcheurs et une trentaine de pêcheurs fluviaux. Eux défendent une pratique de leur métier qui les passionne. 
Avec les pibales en hiver, le saumon est l'un des pics d'activité de leur année de travail. "La saison du filet de mars à juillet  correspond à 40 à 60 % du chiffre d'affaires."

Une ouverture de la saison sous tension entre les professionnels et les amateurs : la polémique a pris une tournure judiciaire à l'automne.
Les pêcheurs à la ligne béarnais ont déposé plainte contre les professionnels de l’estuaire de l’Adour, dans le port de Bayonne. En cause : leurs filets qui entraîneraient la raréfaction du poisson migrateur, en amont, dans les gaves béarnais.



Une pêche responsable et ancrée sur son territoire​

Olivier Azarete, président des pécheurs estuariens  de l'Adour défend son activité.  

On diabolise notre métier, je ne comprends pas forcément pourquoi et je voudrais expliquer aux gens ... C'est une pêche raisonné, bien encadrée avec des licences. On a tout un système de gestion basé sur un temps de repos. On laisse les filets à bord des bateaux du vendredi soir minuit au lundi matin 6 h. 

En question : la ressource. Les pêcheurs de l'estuaire affirment prélever 700 à 1200 saumons par saison  sur une population estimée de 5 à 10 000 individus. Trop pour les pêcheurs amateurs situés en amont dans les gaves de Pau et Oloron. Mais si le manque de saumon avait une autre origine ? 

Patrick Prouzet ancien directeur du laboratoire halieutique d’Aquitaine d’Ifremer, est depuis 20 ans, spécialiste des migrateurs sur l’Adour. Le problème de la ressource est à chercher du côté des naissances trop rares. Il faudrait améliorer l'accès au zone de reproduction. 

Améliorer la libre circulation sur le gave de Pau afin de permettre aux nombreux saumons qui se présentent maintenant d'avoir des zones de frayères intéressantes et puis accélérer la vitesse de remontée de saumons sur les gaves sur des frayères de très bonnes qualités.  


Deux visions s'opposent donc pour expliquer les mauvaises pêches réalisées en amont. La saison 2017 en Béarn était l’une des plus mauvaises de ces dix dernières années.

Les professionnels défendent une pêche responsable.

 

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