Début d'année agitée à la Section Paloise, Yannick Legarrerès s'en va.
Le vice-président du club, Yannick Legarrérès a choisi de démissionner. Depuis plusieurs semaines, la crise couvait à la Section. Bernard Pontneau, le président, avait déjà écarté la directrice, Sandra Savio.
Le vice-président Yannick Legarrerès a décidé de quitter le club. Depuis plusieurs semaines, des dissensions étaient apprues au niveau de la stratégie entre le président Bernard Pontneau et son compagnon de route depuis 11 ans. Chargé des finances, il avait chaque année construit le budget du club, permettant notamment à la Section de passer de 9 millions d'euros à plus de 20 millions pour cette 3ème saison en Top 14.
Depuis plusieurs mois, l'ambiance s'était dégradée au sein de la Section, la directrice générale Sandra Savio, arrivée depuis 2 ans, venait d'être écartée. Recrutée sous l'impulsion du vice-président et en accord avec le conseil d'administration du club, son arrivée s'était accompagnée de plusieurs départs dans l'équipe commerciale.
Bernard Pontneau et Yannick Legarrerès, avaient grâce à leur travail redressé le club en 10 ans, pour enfin retrouver le sommet du rugby français.
Ce sont eux qui déterminaient la politique sportive et économique. Un homme a changé la donne depuis son arrivée, le manager Simon Mannix. Cet ancien all black, au fort caractère, a rapidement étendu son influence dans le club, une situation que ne peut plus supporter le vice-président Yannick Legarrerès. C'est donc une véritable crise de gourvernace qui arrive au moment où la Section vient d'inaugurer son nouveau stade de 18 000 places et est en pleine bagarre pour figurer dans les meilleures équipes du Top 14. Cette crise tombe mal chez les vert-et-blanc.
Le communiqué de la Section Paloise publié ce mercredi soir.
Communiqué officiel du Président
de la Section Paloise Béarn Pyrénées
Je regrette très sincèrement qu'après 11 années d'amitié et de travail en commun, ce divorce, voulu et annoncé par Yannik LE GARRERES quatre jours avant une rencontre capitale contre le Stade Toulousain, se construise sur la passion et non sur la raison.
Je continue à partager certaines des convictions de Yannik sur le rôle essentiel de l'économie de notre modèle dans le bon fonctionnement d'un club de TOP 14. Je l'ai voulu ainsi et je continuerai avec le conseil d'administration dans ce sens.
Le chemin parcouru n'a pas été l'histoire d'un homme ou de deux, c'est le travail d'équipes élargies, salariés et bénévoles, soutenues par l'ensemble des parties prenantes de ce qui fait notre Section.
La transparence dans la gestion financière, bien sûr, mais aussi sportive a toujours été de mise et même élevée à un principe moteur du club. Le management du risque calculé, choisi en commun et jusqu'à des jours très récents, partagé. Je note que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Mais n'oublions pas que toute notre action est menée pour faire de ce club, un club de l'élite du rugby professionnel. C'est aussi des sportifs qui se battent pour des victoires. C'est le cœur de métier et ils ont tout mon soutien devant les joutes à venir.
Nos lendemains seront efforts, travail, respect de toutes nos composantes : actionnaires, partenaires, abonnés, supporters, travailleurs de l'ombre qui ont fait ce club.
Nous avons été 36 000 sur les deux derniers matchs à supporter notre équipe. Je serai, face au grand Stade Toulousain dimanche, le premier supporter de mes joueurs et de mon staff sportif.
Je regarde donc vers demain.
Bernard PONTNEAU, Président de la Section Paloise Béarn Pyrénées