Quel avenir après la crise pour le sport amateur en Limousin ?

Le sport souffre face à la crise sanitaire, et notamment le sport amateur. Nos clubs limousins sont-ils en danger ? Peuvent-ils survivre financièrement ? Nous avons rencontré ceux qui font habituellement vivre ces clubs aujourd'hui inertes.
 

Société
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Mis à rude épreuve, le sport amateur joue peut-être aujourd'hui son match couperet.

Il doit notamment faire face à une forte baisse du nombre de licenciés : en moyenne, les associations ont perdu 26 % d'adhérents à la rentrée.
 

Pour le judo où les corps et les visages se frôlent c'est 30 %.

Un choc pour la présidente du comité de la Haute-Vienne, qui ne s'attendait pas à une telle désaffection :
 

Si on ne peut pas pratiquer correctement et si on n’a pas le nombre de licenciés pour pouvoir travailler dans les clubs, ça peut être catastrophique pour le judo au niveau des échéances futures.

Christèle Rousset, présidente du Comité Haute-Vienne de judo



Outre l'aspect sportif, le déficit d'adhésions représente aussi un manque à gagner financier.

Et ce n'est pas le seul :

 

Les 3 quarts des associations sportives ont subi d’autres pertes : pertes de billetteries, perte de partenariats, voir pertes de subventions.

Charles Dudognon, directeur du Centre de Droit et d'Economie du Sport (CDES)


C'était justement pour stimuler un peu ses finances que le Red Star, club de tennis historique à Limoges, avait investi avant la crise dans le « Padel », une discipline en plein boom.

Les courts flambants neufs sont accessibles au public par un système de location.
Alors quand personne ne pratique, l'argent ne rentre pas…
 

La structure tourne à zéro et va être déficitaire, parce qu’on a contracté un emprunt pour réaliser tous les travaux, et il faut rembourser.

Sophie Douchet, directrice sportive du Red Star Padel Tennis Club


Chez les Espoirs la Geneytouse, club de foot où tout le monde est bénévole, on compte 70 joueurs répartis en 3 équipes seniors.

A 50 euros l'année, les dirigeants proposent l'une des licences les moins chères du district.
 

Forcément, il faut qu’on compense par des manifestations. Ca se traduit par deux repas qui sont à la salle des fêtes : un qu’on a déjà perdu, un autre qu’on fera en février, et là on est inquiet… 

Sébastien Léveque, co-président des Espoirs La Geneytouse


Un manque à gagner conséquent pour ce petit club, et un manque tout court aussi : le sport amateur, c'est aussi la convivialité, les rencontres, et souvent les amitiés.

En sommeil aujourd'hui, nos clubs, lieux de lien social par excellence, n'attendent qu'une chose : enfin se réveiller.
 
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