Alors que les salles de sport pourraient accueillir de nouveau des mineurs à partir du 1er décembre, les clubs amateurs de tennis ou de judo du Limousin maintiennent le lien via internet avec les adhérents et s'interrogent.
Depuis le 30 octobre dernier, plus d'entraînements dans les clubs de sports français. Face à ce monde du sport professionnel et amateur à la peine depuis mars, Emmanuel Macron a présenté de nouvelles mesures de soutien et souhaité que les activités reprennent pour les mineurs avec la mise en œuvre de protocoles renforcés en particulier pour les sports en salle.
Cédric Charnaillat, moniteur indépendant de tennis qui travaille pour le club de Boisseuil et celui de Châteauneuf-la-Forêt en Haute-Vienne est impatient de reprendre les cours.
J'espère redémarrer le plus tôt possible et rattraper le retard en reprenant les bonnes précautions. C'est important de faire du sport !
Le tennis fut l'un des premiers sports à pouvoir reprendre les entraînements en mai dernier, à l'extérieur et en salle. "Nous étions 6 au maximum sur un terrain de 650 m2, de fait les distances étaient respectées" sourit-il. "Au début, les enfants ne touchaient pas les balles pour les ramasser. Je leur apprenais". Le protocole s'est assoupli à la rentrée et les effectifs n'ont pas trop baissé dans les deux clubs où il intervient.
Avec le retour du confinement, Cédric Charnaillat a pu maintenir quelques séances réservées à des personnes qui ont une prescription de sport-santé ou à des handicapés.
"Pour garder le lien avec les élèves, j'ai décidé de poster plusieurs vidéos d'exercices à faire chez soi" explique le moniteur.
Ce travailleur indépendant a pu bénéficier d'aides de l'Etat pour maintenir son activité. Il espère maintenant que les entrainements vont reprendre en décembre.
Sports de contact moins fréquentés
La rentrée a été plus compliquée pour les sports collectifs et de contact comme les arts martiaux.
La fédération de judo qui comptait près de 550 000 pratiquants l'an dernier a enregistré plus de 100 000 adhésions en moins en septembre.
En Creuse, le judo club guérétois ne s'estime pas trop touché avec 82 licenciés cette année contre 100 l'an dernier quand même.
Le protocole sanitaire était particulièrement drastique pour les clubs de judo avec une charte de bonne conduite énoncée par la fédération.
Arrivée si possible en kimono, vestiaire fermé, parents à distance et nettoyage des mains et des pieds étaient de rigueur.
"On a pu appliquer tout ça" indique Stéphane Mazelier, le président du club. "Heureusement nous sommes tous bénévoles, donc nous n'avons pas trop de répercussions financières contrairement à d'autres clubs qui ont des salariés".
En revanche, le président n'est pas forcément rassuré sur une reprise en décembre au vu des chiffres du Covid en Creuse.
A titre personnel, je ne suis pas favorable à une reprise avant les congès de Noël pour risquer des contaminations entre élèves. Nous allons en parler au bureau de l'association.
En attendant, les judokas peuvent effectuer des exercices de renforcement musculaire.
Au printemps dernier, le ministère des Sports avait compilé une vingtaine de fédérations sportives, du judo à la gym en passant par le golf et le surf, qui proposaient des exercices à faire à son domicile. Quelques idées bienvenues avec les prochaines semaines encore incertaines.