Février 2019. La ministre des armées, Florence Parly a annoncé la reprise des recherches de l'épave du sous-marin La Minerve, disparu au large de Toulon il y a 51 ans, le 27 janvier 1968. Parmi les membres de l'équipage jamais retrouvés, deux sous-mariniers originaires de Creuse et de Corrèze.
Ils étaient 52.
52 marins sur La Minerve, un sous-marin français qui a coulé lors d'un exercice en méditerranée le 27 janvier 1968. Le 5 février 2019, 51 ans après le drame, la ministre des armées, Florence Parly, a donné son feu vert pour entreprendre une mission de recherche de l'épave jamais retrouvée. La Minerve se trouverait à 22 km de Toulon et reposerait par 2 000 mètres de fond.
A bord du sous-marin, le commandant breton André Fauve. Son fils aîné, Hervé, a un peu plus de 5 ans lorsque son père disparait.
En 2018, le dossier est déclassifié. Il consacre alors un site internet au drame et à la recherches de la vérité car aujourd'hui encore, la cause du naufrage n'est pas déterminée.
Parmi les membres de l'équipage se trouvait Jacques Vigneron, il est alors âgé de 23 ans. Le jeune quartier-maitre était célibataire.
Son nom figure sur la liste des victimes parue dans un journal. La coupure de presse a été retrouvée par Hervé Fauve. Les parents de Jacques Vigneron habitaient alors Clugnat dans la Creuse. Une plaque commémorative a été posée sur le caveau familial au cimetière de la commune.
Sa nièce et son neveu font partie de l'une des 18 familles signataires d'une lettre ouverte adressée en octobre 2018 aux élus du Var pour attirer l'attention sur leur impossibilité à faire leur deuil tant que l'épave ne serait pas localisée. Ces familles veulent comprendre ce qui s'est passé.
Autre victime originaire du Limousin, Daniel Naas. Son nom est mentionné dans un article de La Montagne du 28 janvier 2018.
Daniel Naas, selon la liste des disparus, habitait Toulon, il était père d'un enfant et son épouse attendait le second. Selon plusieurs témoignages que l'on trouve sur les blogs consacrés à La Minerve, Daniel était bien originaire de Tulle en Corrèze et en 2008, son frère François était semble-t-il toujours à la recherche de la vérité.
Une avarie ?
Malgré la déclassification des documents de l'armée concernant l'accident de La Minerve, il est aujourd'hui encore impossible d'expliquer pourquoi le sous-marin a coulé subitement. Certaines études avancent qu'il peut s'agir d'une défaillance du schnorkel. L'eau de mer se serait alors engouffrée par ce tube d'aération. Une autre hypothèse serait une avarie de la barre de plongée. Ce qui est quasi certain, c'est que le sous-marin a coulé à pic et que sous l'effet de la pression, la Minerve aurait alors implosé. Une secousse sous-marine a effectivement été constatée à 7h59, ce qui correspondrait à cette implosion. Les marins seraient alors tous morts sur le coup.Que peut-on attendre de ces recherches ?
Dès la disparition de La Minerve, l'armée avait lancé des recherches jusqu'au 2 février, des recherches menées par le commandant Jacques-Yves Cousteau. Puis une seconde campagne a eu lieu à la fin de l'année 1968, toujours sans aucun succès.
Aujourd'hui, le ministère des armées prévient : "(…) malgré les progrès technologiques, des recherches par plus de 2000 mètres de fonds restent complexes et sans certitude d’aboutir" mais assure les familles "de les associer étroitement à toutes les étapes de cette campagne de recherche."