Ce vendredi 10 novembre, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a lancé une grande concertation pour réformer l'apprentissage. Mais chez les présidents de région, l'inquiétude pointe, car les branches professionnelles pourraient reprendre la gestion des centres de formation.
En France, seulement 7% des 16-25 ans sont apprentis. Un chiffre bien maigre, comparé aux bénéfices retirés par ceux qui tentent l'expérience. Lors de sa candidature à la présidentielle, Emmanuel Macron a donc annoncé qu'il souhaitait réformer ce genre de formation.
Motiver les jeunes
Ce vendredi 11 novembre, la réforme est en marche : Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a réuni autour de la table tous les acteurs du secteur: les représentants syndicaux, patronaux et régionaux, pour discuter de l'avenir de l'apprentissage.L'un des objectifs : mieux le faire connaître auprès des jeunes, qui boudent souvent ces formations, considérées comme des "voies de garage" pour ceux qui n'ont pas réussi dans un cursus classique.
Les branches professionnelles en charge
Le gouvernement souhaite aussi simplifier l'embauche des apprentis pour les entreprises en assouplissant la réglementation. Mais ce qui coince aux niveau régional, c'est sa volonté de vouloir confier l'apprentissage directement aux branches professionnelles, enlevant ainsi aux régions leur compétence en la matière.Une situation que n'acceptent pas leurs présidents. Ceux-ci ont présenté mercredi 8 novembre leurs propositions en terme d'apprentissage, et réclament les pleins-pouvoir.
Jean-François Géa et Didier Bonnet sont allés en Nouvelle-Aquitaine prendre la température :
Interviewés : Dominique Gauteille, directeur de l'Institut des métiers de l'artisanat de Bordeaux / Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine