Au lendemain de la participation massive des enseignants au mouvement de grève contre la réforme des retraites, seuls quelques enseignants ont reconduit le mouvement ce vendredi. Une nouvelle mobilisation est programmée pour mardi 10 décembre.
La grève dans les écoles est beaucoup moins suivie ce vendredi. Selon le rectorat, ils ne sont plus que 6,5% à participer au mouvement de grève contre la réforme des retraites ce vendredi dans l'académie de Bordeaux. C'est en Dordogne que le taux est le plus faible (1,77% de participation en moyenne), et dans les Pyrénées-Atlantiques qu'il est le plus élevé, avec 17,45% de participation.
Une douzaine d'établissements sont encore concernés par la grève ce vendredi. Il s'agit des lycées François Mauriac à Bordeaux, Elie Faure à Lormont, Alfred Kastler à Talence, Fernand Daguin à Mérignac, lycée des Graves à Gradignan, du lycée Saint-Cricq à Pau et du collège de Castelnau. Selon le Snes-FSU, le syndicat des enseignements du second degré, entre 20% et 40% des enseignants de ces établissements sont en grève.
Les chiffres du rectorat ocnernant la participation à la grève du 6 décembre
?#greve : l'académie de #Bordeaux communique sur le taux de participation au mouvement de grève pour la journée du vendredi 6 décembre. La moyenne générale est de 6,05% dans l'@acbordeaux. Retrouvez le détail par département ➡️https://t.co/9h1xWxQrN6 pic.twitter.com/dAkATH0hWn
— Académie de Bordeaux (@acbordeaux) December 6, 2019
Nouvelle mobilisation en vue
Une proportion bien inférieure à celle enregistrée jeudi 5 décembre, journée pour laquelle le rectorat annonçait un taux de participation à la grève de 52,5%. Pour autant, le mouvement n'est pas mort, bien au contraire. D'ores et déjà, une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle est prévue pour le mardi 10 décembre."Certains collègues seront en grève dès lundi", prévient Jean-Pascal Meral, secrétaire national du Snes-FSU. Ce dernier se félicite de la mobilisation du 5 décembre et réfute les chiffres avancés par le rectorat, avançant de son côté une participation proche des 73% sur l'académie. "On évoque la reconduction du mouvement un peu partout, il y aura des mouvements forts dans la semaine, avec un appel à manifester dès mardi".
Les enseignants du primaire également mobilisés
L'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU et trois organisations de jeunesse ont appelé ce vendredi à une grève interprofessionnelle le mardi 10 décembre, avec une nouvelle intersyndicale le soir même pour "décider de la suite".Côté enseignement primaires, rien qu'en Gironde, une centaine d'écoles sont impactées par la grève ce vendredi, assure le Snuipp-FSU, qui lui aussi appelle à la mobilisation mardi et espère "un nouveau pic de mobilisation".
Des pertes qui varient "entre 300 et 900 euros"
Une mobilisation que le Snes-FSU espère à nouveau fournie. "Nous avons mis en place un simulateur de retraites, avant et après la réforme, en nous basant sur les éléments que nous avions, explique Jean-Pascal Meral."Les pertes subies par les enseignants, qui varient en fonction de l'âge et de l'échéance de la retraite, varient entre 300 et 900 euros, assure-t-il. Le syndicaliste se défend de toute utopie quant au financement des retraites et appelle de ses vœux une politique axée sur l'imposition des multinationales "qui font de l'optimisation fiscale"
"Il faut accompagner le vieillissement de la population. Mais nous sommes un pays riche, nous sommes en capacité de le faire", maintient-il.
Le gouvernement veut désamorcer
Tentant de désamorcer la situation, le ministre du budget a promis jeudi soir sur France 2 une augmentation de la rémunération des enseignants. Gérard Darmanin a même budgété la promesse : entre 400 et 500 millions d'euros. Insuffisant pour apaiser les tensions."Sachant que nous sommes prêt de 900 000 enseignants en France, cette enveloppe représente un peu plus de 20 euros net par enseignant", raille Jean-Pascal Meral.
Après la réforme des retraites, "aucun enseignant n'y perdra et il y aura des augmentations de salaire", assure @GDarmanin sur le plateau de #VALP pic.twitter.com/p7WzGczu1x
— Vous avez la parole (@VALP) December 5, 2019