Dans notre émission "Dimanche en Politique", le président de Nouvelle Aquitaine Alain Rousset a déclaré: "s'il y a un nouveau montage financier pour la LGV Limoges-Poitiers, la Région participera". En outre, il s'engage pour des TER directs entre Limoges et Bordeaux en 2h20 d'ici juillet 2017.
"L'ancien Limousin a-t-il trouvé sa place dans la Nouvelle Aquitaine ?", c'est la question que nous avons posée à Alain Rousset, président de Nouvelle Aquitaine: il était le premier invité de notre nouvelle émission "Dimanche en Politique" sur France 3 Limousin dimanche 11 septembre à 11h30.Parmi les thèmes abordés avec le président socialiste du conseil régional, les transports. Alain Rousset est notamment revenu sur le très épineux dossier de la LGV Limoges-Poitiers. Après l'annonce sur le plateau de la soirée électorale de France 3 du non-financement de ce projet comme base de l'accord électoral entre les Verts et les Socialistes, il s'était déclaré en avril dernier très favorable au projet.
"Aujourd'hui, il n'y a pas de montage financier sérieux concernant la LGV, a-t-il expliqué sur le plateau de "Dimanche en Politique" sur France 3 Limousin, et à la question: "s'il y en avait un, vous y participeriez ?, il a répondu: "évidemment, je l'ai fait, déjà !"
Le président de région a par ailleurs annoncé des TER directs entre Limoges et Bordeaux sur une durée de 2h20 pour juillet 2017. La SNCF confirme que cette ligne bénéficiera "d'améliorations significatives à partir du 2 juillet 2017 : avec 9 trains par jour qui permettront de relier Limoges à Bordeaux en 2h20. Ils seront directs et sans correspondance à Périgueux" .
Cette ligne, poursuit la SNCF, est actuellement "la 1ère ligne régionale en voyageurs-kilomètres (110 millions) en Nouvelle-Aquitaine avec 15 circulations par jour avec un temps moyen de 2h53".
VERS UN APAISEMENT AVEC L'UNIVERSITE DE LIMOGES
Alain Rousset est également revenu sur la polémique qui a opposé la Région à l'Université de Limoges durant l'été, cette dernière déplorant des coupes budgétaires imposées à hauteur de 36 millions d'euros qui mettraient en danger l'existence-même de l'établissement.
"Les choses vont mieux, nous avons eu plusieurs réunions avec l'université de Limoges. Si je gère cette région pôle par pôle avec un chèque pour chacun, a expliqué Alain Rousset, je tue l'université de Limoges (...) L'Aquitaine était la première région française en matière d'engagement pour l'université et la recherche avec 10% du budget, donc il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Il nous faut mettre l'accent sur les spécialités. Les cerveaux de Limoges partiraient à Bordeaux seulement si on ne confortait pas les spécialités de Limoges."
DES CONTRATS ET DES MAISONS DE SANTE CONTRE LA DESERTIFICATION RURALE
A la réponse d'une internaute sur le sentiment d'abandon des maires, Alain Rousset a répondu avec la future politique d'aménagement du territoire de la région, sur laquelle travaille le limousin Gérard Vandenbroucke: elle prévoit des "contrats avec des moyens en direction des bassins d'emploi de la grande région, afin d'encourager les maires et les acteurs socio-professionnels dans leurs projets".
Alain Rousset a également souhaité l'installation de maisons de santé: "il faut en crééer partout" a-t-il insisté, annonçant également "l'accélération de la diffusion du numérique partout avec le réseau Dorsal, jusqu'aux fermes, pour que l'agriculteur puisse déclarer la naissance des veaux depuis chez lui".