Le procès en appel sur les conséquences subies par des dizaines de salariés empoisonnés au cadmium sur le site de SAFT de Nersac (Charente) s'est tenu à Bordeaux ce jeudi 21 décembre.
Les 65 salariés espèrent de lourdes peines à l'encontre de leur employeur, la SAFT de Nersac (Charente). Jeudi, durant trois heures, la cour d'appel de Bordeaux a débattu de l'affaire du cadmium.
A l'issue de l'audience, le procureur a requis 30 000 € d'amende dont 10 000€ avec sursis pour l'entreprise et 3 mois de prison avec sursis pour le directeur.
Pour rappel, les salariés exposés à ce métal toxique accusent leur employeur de les avoir fait travailler sans suffisamment de précautions.
En janvier 2016, la SAFT avait été reconnue coupable en premier instance de mise en danger d'autrui et condamnée à 10 000€ d'amende. Seules 16 plaintes sur 74 avaient été jugées reçevables. Insatisfaits du jugement et des indemnités accordées (2 500 € chacun), les salariés avaient donc décidé de faire appel du jugement.
Prévu en juillet dernier, le procès en appel avait été renvoyé au bout de cinq minutes de débat à cause d'un document en anglais non traduit.
Le jugement sera rendu le 6 mars 2018.
Reportage de Bruno Pillet et Cécile Landais.