Spanghero : le président de la société juge Benoit Hamon " léger " et " imprudent "

Le président de Spanghero, Barthélémy Aguerre, désigné par le gouvernement comme principal responsable dans le scandale de la viande de cheval, a de nouveau plaidé vendredi la bonne foi de la société, et qualifié Benoît Hamon de " très léger " et " extrêmement imprudent " dans ses annonces de jeudi.

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" Le ministre Benoit Hamon a été très léger et s'est montré extrêmement imprudent en procédant aux annonces " jeudi, a déclaré Barthélémy Aguerre à une correspondante de l'AFP. " Il met en danger 300 personnes qui travaillent chez Spanghero sans aucune preuve". " Pour retirer un agrément il faut un danger sanitaire, là, il n'y en a pas ".
L'annonce du retrait de l'agrément a bouleversé les 360 salariés de Spanghero à Castelnaudary. Les représentants des syndicats craignent que les négligences de la direction n'aboutissent au licenciement du personnel. Un C.E. avait lieu ce matin. 


La réaction du directeur du marketing Christophe Gerri


Le ministre Hamon a annoncé jeudi, après une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que l'entreprise Spanghero, située à Castelnaudary (Aude), s'est rendue coupable d'une " tromperie économique " et sera poursuivie.
En conséquence, l'agrément sanitaire permettant à Spanghero de traiter de la viande est retiré avec effet immédiat, avait annoncé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

Pour Benoit Hamon, Spanghero " savait qu'elle revendait comme viande de boeuf de la viande chevaline qui lui était arrivée avec l'étiquette douanière correspondante ". " Nous, nous pensions que c'était du boeuf ", a insisté vendredi Barthélémy Aguerre.
" Pour nous, le code à 8 chiffres identifiant les palettes incriminées, que la répression des fraudes considère comme la référence douanière relative à de la viande de cheval surgelée, ne correspond pas à un code douanier, mais à un code article. Nous l'avons pris pour un code article et rien d'autre ".
" Si nous avions voulu frauder, on aurait changé ces étiquettes contenant ce code. Et nous aurions renvoyé les factures ", a-t-il ajouté.

Selon Barthélémy Aguerre, Spanghero a même fourni aux enquêteurs " les éléments pour démontrer que ce code ne correspond à rien, (que) c'est un code article ".

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