Surf en Nouvelle-Aquitaine : vers un retour à l’eau le 11 mai ?

Jean-Luc Arrassus, le président de la Fédération française de surf (FFS), s’est livré à un jeu de questions-réponses sur la crise sanitaire et sur les conditions d’un retour à l’eau des surfeuses et des surfeurs. 

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Alors que le Ministère des Sports annonçait, mercredi 22 avril, ses mesures pour la reprises des entraînements, les surfeurs s'interrogent sur les règles qui s'appliquent à leur pratique. Jean-Luc Arrassus, président de la Fédération française de surf, répond aux questions. 

Va-t-on pouvoir surfer dès le 11 mai ?

Jean-Luc Arrassus : Je l’espère. La Fédération fonde beaucoup d’espoirs sur un retour à l’eau le 11 mai. Nous travaillons en étroite collaboration avec les élus, pour avoir une véritable vision territoriale, et nous sommes évidemment le lien entre tous les pratiquants, qu’ils soient licenciés ou non, et les institutions. Nous travaillons aussi avec la Fédération des industries nautiques, puisque nous faisons partie de leur conseil d’administration. Mais surtout je veux rappeler encore et encore que les surfeurs sont citoyens et responsables et que nous n’envisageons pas un retour à l’eau sans un comportement adapté de tous les pratiquants.

Nous souhaitons accompagner la rentrée des classes du 11 mai. Nous avons par le passé déjà montré les compétences de nos professionnels. Je pense notamment à toutes les structures et leurs moniteurs agréés. Nous voulons accompagner ce retour à l’eau de manière citoyenne et responsable. Les plages ne seront que des lieux de passage. Notre terrain de jeu, c’est l’océan.

Nous voulons continuer à faire ce que nous avons toujours fait :  participer à l’animation et à la sécurisation des plages. Cela signifie ne pas rester sur la plage, pas de rassemblements sur les parkings, un rappel des gestes barrière et de la distanciation sociale par une campagne de communication menée par la FFS. 

Faudra-t-il avoir une licence pour surfer cet été ?

Jean-Luc Arrassus : Non. Bien sûr que non. Ça n’a jamais été le cas et ça ne le sera jamais. La FFS travaille pour tout le monde, licencié ou non. Ce qui fait l’ADN de toutes les pratiques que nous représentons, c’est la liberté de pratique. Ce droit doit être protégé et nous le défendons.

Pour nous, la valeur de la licence est symbolique. C’est un acte militant que d’être licencié. Avoir une licence, c’est être la voix et appartenir à des valeurs, à l’histoire et à la culture d’un territoire. La licence va bien au-delà d’une assurance. Je le répète, c’est un acte militant fort.
 

Quelles recommandations sanitaires pour les clubs et les écoles de surf ?

Jean-Luc Arrassus : Chaque structure a montré depuis des années ses capacités d’organisation et de bonne conduite. Pour le retour à la normale, beaucoup de clubs et d’écoles nous ont fait des propositions concrètes.
En parallèle, nous travaillons activement avec tous nos partenaires sur la problématique de la désinfection des combinaisons : aujourd’hui, nous maîtrisons la désinfection bactérienne mais pas virale. Par ailleurs, nous travaillons aussi sur les sens de circulation dans les douches et les vestiaires.


Que fait la FFS pour aider les structures en difficulté ?

Jean-Luc Arrassus : Depuis le début du confinement, la FFS a mis en place une cellule dédiée à toutes ces questions. Nous avons mis en ligne sur notre site les dossiers à télécharger pour entamer des procédures d’aides financières.

C’est peu de choses mais nous avons baissé de 5 euros la cotisation pour les club,s qui passe donc à 30 euros. Nous sommes nous-mêmes très limités par notre petit budget, mais nous sommes surtout un relais avec tous les partenaires financiers, notamment le PGE (prêt garanti par l’Etat) ou la BPI (la Banque publique d’investissement).

Nous oeuvrons chaque jour pour maintenir ou recréer ce lien social mis à mal par la crise financière, et rappeler aux élus que les surfeuses, les surfeurs, les clubs et les écoles sont des partenaires incontournables dans les stratégies touristiques du littoral. 

Quid du calendrier des compétitions : la saison sera-t-elle "blanche"?

Jean-Luc Arrassus : Nous faisons tout pour ce ne soit pas le cas. C’est l’une de nos priorités avec le maintien de la formation de nos moniteurs. Mais la plus importante d'entre elles, c’est le championnat de France, qui se déroule normalement fin octobre, début novembre. Il faut absolument préserver le circuit fédéral et permettre à toute la phase de qualification au niveau départemental et régional de se tenir.

Nous tenons particulièrement aussi au 100% Féminin et aux championnats de France inter-clubs. Pour les compétitions WSL Europe, nous n’avons aucune information à ce jour sur une éventuelle date de reprise. Pour l’instant tous les événements ont été repoussés après le 1er juillet.


 
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