Un trafiquant de "haut niveau", considéré comme "très dangereux"a été interpellé jeudi à Bruxelles. il était recherché à propos d'un trafic de stupéfiants depuis le Maroc dans le cadre d'une enquête de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, confiée à la gendarmerie de Pau.
Âgé de 34 ans, il était recherché depuis son évasion en novembre 2008 lors de son transfèrement vers le tribunal de Beauvais. Le fourgon de gendarmerie qui le transportait avait été violemment percuté par une voiture et six hommes cagoulés et lourdement armés l'avaient aidé à s'enfuir.Ce commando qui l'avait "libéré" n'avait pas tiré un coup de feu et pris soin ensuite d'incendier la voiture avec laquelle il avait percuté le convoi puis la puissante cylindrée qui lui avait servi dans sa fuite. La police judiciaire fédérale allemande avait interpellé le commando dans un hôtel de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Ses membres ont été condamnés à des peines de prison de 7 à 9 ans.
Le trafiquant franco-marocain, considéré comme "très dangereux" par les gendarmes, était notamment recherché dans le cadre d'une enquête de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Pau, à propos d'un trafic de stupéfiants depuis le Maroc.
"Le 21 janvier, la gendarmerie exploitait un renseignement sur la présence du fugitif à Bruxelles", a précisé la gendarmerie d'Aquitaine dans un communiqué, en soulignant que ce renseignement avait déclenché l'opération intervenue 48h plus tard à Bruxelles, "grâce à une coordination étroite entre la gendarmerie et le service des fugitifs de la police fédérale belge".
Le trafiquant avait alors été localisé dans le centre de Bruxelles où il avait loué un appartement pour un mois sous une fausse identité. Lors de son arrestation, il était en possession de faux documents français.
Pendant sa cavale, le fugitif avait successivement échappé à un coup de filet en Allemagne, puis en Espagne, et avait pu rejoindre le territoire marocain d'où il aurait organisé un très important trafic de cannabis à destination de la France, selon la gendarmerie.
En 2008, il était soupçonné en France d'être lié à un trafic de stupéfiants qui avait notamment conduit les forces de l'ordre à saisir quelque 580 kilos de résine de cannabis, dans l'Oise. En mai 2012, il a été condamné à dix ans de réclusion pour avoir été le chef d'une organisation criminelle spécialisée dans le trafic international de drogue. Il avait déjà été condamné en novembre 2005 à trois ans de prison par le TGI de Senlis, dans une autre affaire de trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France.
La justice belge doit désormais lui notifier le mandat d'arrêt européen délivré par la France à son encontre, en vue de son éventuelle remise à la justice française.