"Trop abrupt", "rassurant", "surréaliste" : l'extension du pass sanitaire fait débat dans les lieux de loisir et culture

Ce mercredi 21 juillet, le pass sanitaire devient obligatoire dans les lieux de culture et de loisirs pouvant accueillir plus de 50 visiteurs. Comment la mesure a-t-elle été accueillie dans les lieux concernés ?

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Ce mercredi 21 juillet, le pass sanitaire devient obligatoire dans les lieux de culture et de loisirs pouvant accueillir plus de 50 visiteurs, comme les piscines, les musées, les cinémas, ou encore les salles de sport, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron le 12 juillet dernier. 

Des avis partagés 

Mais les Aquitains étaient-ils prêts à cette mesure ? "C'est un peu trop abrupt", regrette une mère de famille, qui vient de se faire refouler, avec surprise, à l'entrée de la piscine à Bordeaux. "On comprend bien qu'il faut essayer d'éradiquer ce virus" reconnaît-elle, en repartant avec ses enfants. 

À l'accueil, le protocole est simple, une tablette pour valider le pass et vérifier l'identité des baigneurs. Le personnel s'est préparé : "nous avons été prévenus hier en début d'après-midi, de manière officielle, que le décret était paru", explique Bruno Franco, éducateur. 

Au CAPC de Bordeaux, les avis sont partagés. "Devoir faire contrôler sa santé à l'entrée d'un lieu culturel, je trouve ça surréaliste. Un lieu de culture, cela devrait être ouvert à tous", estime une visiteuse, tandis qu'une autre se sent "à l'aise" et rassurée par les contrôles. 

→ regardez le reportage de Margot Michel, avec Pascal Lecuyer et France 3 Perigords 

durée de la vidéo : 00h01mn49s
Intervenants : Bruno Franco, Educateur, Alain Francès, Directeur Gouffre de Proumeyssac Equipe : MICHEL Margot, LECUYER Pascal, FRANCE 3 PERIGORD, RABRÉAUD Charles ©France télévisions

Limiter sa jauge pour éviter le pass ? 

Pour ne pas être soumis à l'obligation de pass sanitaire, de nombreux établissements, comme des cinémas, des salles de sport ou encore le Gouffre de Proumeyssac, en Dordogne, on fait le choix d'abaisser le jauge de fréquentation à moins de 50 personnes. 

Las, cette stratégie devrait faire long feu. En effet, selon la Direction Générale de la Santé, ce n'est pas l'occupation réelle du lieu qui doit être prise en compte, mais la capacité d'accueil totale, ont-ils indiqués à nos confrères de France Info. 

"La jauge de 50 personnes, retenue comme seuil d’application du pass sanitaire dans certains établissements recevant du public, est déterminée en fonction de la capacité d’accueil de cet établissement et non en fonction de l’occupation réelle des lieux". 

Une centaine de manifestants à Pau 

À Pau, une centaine de personnes ont manifesté ce mercredi matin contre cette extension du pass sanitaire. "Moi, je suis vaccinée, mais je suis là pour défendre la liberté", souligne l'un des manifestants. "Je n'ai aucune intention de me faire piquer avec un produit que je ne connais pas", réfute une autre. 

"Liberté", "perte de démocratie", "dictature", des mots forts qui reviennent dans le discours des personnes mobilisées.

"Mon choix aujourd'hui, c'est de ne pas me faire vacciner contre le Covid. Peut-être que je serais obligé d'y venir, pour garder mon emploi à partir du 15 septembre. Pour l'instant, la loi n'est pas sortie, on va voir" réagit Franck Huriez, infirmier à l'hôpital de Pau.  

Les manifestants se sont déjà donné rendez-vous pour une nouvelle mobilisation ce samedi 24 juillet. 

→ regardez le reportage de Margaux Dubieilh et Romain Hauville : 

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