Les gendarmes ont lancé une vaste opération en début d'après-midi au château de Brizay, dans la Vienne. Aidés par des bénévoles de la Fondation 30 millions d'amis, ils ont récupéré 64 chiens et leur propriétaire répond aux questions des gendarmes alors qu'il est placé en garde à vue.
C'est un peu l'étonnement qui prévaut à l'heure actuelle dans la petite commune viennoise de Marigny-Brizay. Vers 14 h. les gendarmes ont investi le château de la commune, propriété de monsieur Unback, un ressortissant estonien. Aidés par des bénévoles de la Fondation 30 millions d'Amis venus avec des camions, ils ont récupéré 64 chiens qui faisaient partie d'un élevage sauvage.Le châtelain est actuellement en garde à vue et le parquet de Poitiers indique qu'il lui est reproché plusieurs infractions, comme des mauvais traitements à animaux ou encore l'exploitation sans autorisation d'une installation classée, en l'occurence son château dans lequel il n'avait pas le droit de se livrer à un tel élevage.
Les chiens ont été récupérés par la Fondation 30 millions d'Amis et dispatchés dans des refuges de la Vienne et de Charente
Les ennuis de monsieur Unback ont commencé quand des voisins se sont plaint d'aboiements incessants. Des agents de la DDPP (Direction Départementale de la Protection de la Population) ont accédé une première fois au château pour vérifier l'état des lieux et constater que cet élevage dépassait largement le seuil des 9 chiens autorisés. Ils ont demandé au châtelain de se mettre en conformité avec la réglementation. C'est à partir de là qu' Unback a commencé à vouloir vendre des chiens. Cette activité n'a pas échappé aux associations de protection des animaux qui ont alerté les pouvoirs publics sur les dangers de cet élevage qui devenait incontrôlé.
"Il a été visiblement dépassé par la situation" selon le maire de Marigny-Brizay, rappelant que le châtelain estonien ne roulait pas sur l'or. Son château était d'ailleurs à ce point dégradé qu'il dormait dans une caravane. Ses chiens sont totalement pris en charge par "30 millions d'amis" qui les a mis à l'abri dans l'attente de la conclusion de cette affaire.