Les suites de l’affaire Fillon vont-elles rebattre les cartes pour les législatives dans la Vienne ? Les candidats de la droite aux législatives tentent de tirer une nouvelle légitimité de la crise en cours chez Les Républicains.
Alain Juppé défait, forcé de renoncer. En pleine crise politique chez Les Républicains, tous les candidats de droite dissidents dans la Vienne voient midi à leur porte.
Dans la 2e circonscription, Marie-Dolorès Prost se pose en fervent soutien de François Fillon et maintient sa candidature dissidente face à Olivier Chartier, président de Les Républicains dans la Vienne. "Ces derniers jours confortent plus que jamais ma candidature. Il faut que François Fillon puisse s’appuyer sur de nouveaux profils. Le temps des candidats totalement déconnectés de la réalité est terminé", estime-t-elle.
L’investiture d'Olivier Chartier, un proche de Jean-Pierre Raffarin, avait été entérinée par le parti après la primaire. Perdu d’avance pour la filloniste historique ? Tout le contraire à l’écouter :
Une pique directement adressée à Jean-Pierre Raffarin, responsable de la campagne dans le département de la Vienne. Le coup de force opéré par François Fillon peut-il donner à Marie-Dolorès Prost une nouvelle légitimité ? Seul un éventuel évincement des juppéistes, comme Olivier Chartier, pourrait lui permettre de s’imposer.#TrocaderoFillon dimanche soir 5 Mars ? Où était le Président du Comité de soutien @FrancoisFillon de la Vienne perdu au #SIA ?
— Marie-Dolores Prost (@DoloresProst) 5 mars 2017
Les clés entre les mains de Jean-Pierre Raffarin
Romain Bonnet pense lui aussi avoir sa chance. La 4e circonscription devait être réservée à Véronique Abelin, une candidate de l’UDI. Mais la défection des centristes rebat les cartes. "Je lance un appel aux Républicains, à Olivier Chartier et Jean-Pierre Raffarin pour qu’ils soutiennent ma candidature", déclare le filloniste.Comme Marie-Dolorès Prost, cet ouvrier de 30 ans se présente en "candidat de la société civile", à l’opposé des responsables politiques de la région. Leurs pions sont avancés, au tour de Jean-Pierre Raffarin et d'Olivier Chartier de trouver un compromis pour éviter un éclatement de la droite aux législatives de juin.