Nos confrères de La Nouvelle République révèlent la sanction qui frappe Jean-François Chazerans. Ce professeur de philo de Poitiers vient d'être suspendu par le rectorat. Il lui est reproché des interventions jugées "inadmissibles" dans les débats organisés avec ses élèves après les attentats.
Ce sont des représentants des parents d'élèves qui ont alerté le Rectorat de Poitiers et déposé plainte pour dénoncer "des propos inadmissibles" qui auraient tenus par Jean-François Chazerans pendant la minute de silence en souvenirs des morts de Charlie-Hebdo et des clients de l'Hyper Cacher juif de la Porte de Vincennes.Le recteur Jacques Moret a saisi la justice mais refuse de confirmer s'il souhaite une mise en examen pour "apologie publique d'actes de terrorisme". Il a pourtant saisi le Parquet sur le fondement de l'article 4 de la loi du 14 novembre 2014 sur "la lutte contre le terrorisme". Pour l'instant, le rectorat se refuse à toute communication officielle sur ce dossier. On se souvient qu'au moins six condamnations à des peines de prison ferme ont été prononcées en France depuis vendredi 9 janvier, au surlendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo, pour ce motif.
A nos confrères de La Nouvelle République, Jean-François Chazerans explique qu'il a été entendu par deux inspecteurs d'académie et qu'il ignore ce qu'on lui reproche. "Je n'y étais pas", explique-t-il en évoquant la fameuse minute de silence qu'on lui reproche d'avoir perturbé, ajoutant :"Ce sont les élèves qui ont demandé ces débats, j'étais réticent mais j'ai voulu qu'on dépasse la passion et l'émotion du moment."
Connu pour son activisme dans les actions du DAL (Droit au Logement) à Poitiers et militant d'extrême-gauche, Jean-François Chazerans affirme encore qu'il ne peut en aucune manière défendre "des actes odieux, horribles" commis par des "djihadistes qui sont des fascistes."