L’entreprise châtelleraudaise qui fabrique des implants médicaux va toucher des aides de l'Etat. C'est l'une des 34 entreprises lauréates en France du plan "France relance" du gouvernement.
L’entreprise Coulot qui fabrique des implants médicaux et du matériel chirurgical, va toucher des aides de l'Etat.
La société de Châtellerault est l'une des 34 nouvelles entreprises lauréates du plan "France Relance" présenté en septembre dernier par le gouvernement.
Dans la Vienne sept projets seront soutenus à hauteur de 5,7 millions d'euros par l'état.
La société Coulot avait opéré un virage à 90 degrés il y a dix ans. Initialement spécialisée dans l'aéronautique, l'entreprise s'était convertie dans les implants médicaux.
Nous avons fait ce choix stratégique parce qu'on estimait que l'aéronautique était sur une pente plutôt descendante, on a décidé de miser sur un marché qui allait se développer. Nous avons obtenu les certifications nécessaires. La crise que nous traversons nous réconforte dans nos choix. Il y a tout de même un lien entre les deux, au niveau de l'exigence demandée par les normes. Elles sont encore plus complexes dans le médical.
Des implants pour prothèses de mains, de hanches ou de pieds
L'entreprise est désormais en plein essor. Son chiffre d'affaires a été multiplié par deux en cinq ans, il atteint 10 millions d'euros, grâce notamment à de bonnes performances à l'export.
C'est dans une salle aseptisée que les techniciens fabriquent sur mesure certains implants médicaux destinés à des prothèses de pieds, de mains, de hanches ou encore de dos. Les pièces sont réalisées avec une imprimante 3D.
C'est une technologie qui produit des pièces couche par couche, elles sont en titane. Pour nous le 3D est une technologie d'avenir. On répond à un nouveau besoin qui est de produire des pièces sur mesure, personnalisables à la demande du client.
L'entreprise châtelleraudaise va recevoir une partie de la subvention qui s'élève à 6 millions d'euros pour les sept sociétés. Les dirigeants de Coulot veulent aménager un nouvel espace et doubler leur capacité de production 3D.
Cela va nous permettre d'accroître notre activité 3D, d'investir dans une nouvelle machine et donc de développer nos compétences. On espère décrocher de nouveaux marchés dans le domaine médical, en France, en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Pour l'instant nous sommes en train de développer des partenariats avec différents distributeurs pour avoir de nouveaux marchés vers le Brésil. Ce sont les laboratoires qui conçoivent les pièces et qui déposent les nouveaux certificats pour pouvoir implanter, nous nous sommes sous-traitants de ces différents laboratoires.
Pour fabriquer les pièces en titane, l'entreprise a déjà embauché 15 salariés en l'espace d'un an. Le plan de relance devrait lui permettre de créer d'autres emplois.