Les salariés des Fonderies du Poitou d'Ingrandes-sur-Vienne, dont les usines sont en redressement judiciaire, organisent un barbecue de solidarité devant la mairie de Châtellerault. Ils se disent indignés du refus de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail de venir les rencontrer sur place.
Les syndicats des Fonderies Alu et Fonte, toutes les deux en redressement judiciaire, avaient demandé par courrier à Muriel pénicaud, la ministre du Travail, de venir les rencontrer devant l'usine à Ingrandes-sur-Vienne ce vendredi 8 mars. Ce jour-là, Muriel Pénicaud doit se rendre le matin au Salon de l'Apprentissage et de l'Emploi qui se tient à Poitiers. La ministre du Travail n'a pas souhaité donné suite à cette invitation et a répondu qu'elle ne se rendrait pas sur le site des Fonderies. Elle propose aux syndicalistes de rencontrer son attaché ministériel en préfecture à Poitiers. Une offre déclinée à leur tour par les fondeurs qui estiment que la proposition n'est pas à la hauteur de la situation que vivent les salariés des deux entreprises.
Les élus du personnel considèrent qu’il est du devoir de Madame la Ministre de venir à la rencontre des salariés touchés par l’éventualité d’une perte d’emploi", affirment-ils dans un communiqué.
Les représentants des fonderies et les salariés invitent les habitants du Châtelleraudais mais aussi les élus à se retrouver devant la mairie de Châtellerault ce mercredi à midi pour un barbecue de soutien.
#fonderies du Poitou Préparatifs du barbecue en soutien aux salariés devant la mairie de #Châtellerault pic.twitter.com/X0xJUwE8xO
— Clément Massé (@Clementmasse) 6 mars 2019
Les élus déçus par la décision de la ministre du Travail
Nicolas Turquois, député Modem de la circonscription, regrette la réponse de la ministre du Travail et se dit "furieux" de cette décision.
#fonderies du Poitou : le député LREM Nicolas Turquois, « furieux » que Muriel Penicaud ait décliné l’invitation à rencontrer les salariés. « 900 emplois sont en jeu! » @F3PoitouChtes pic.twitter.com/pnrwyMsJGm
— Clément Massé (@Clementmasse) 6 mars 2019
Jean-Pierre Abelin, le maire de Châtellerault, avait soutenu la demande des fondeurs de rencontrer Muriel Pénicaud.
#FonderiesduPoitou 1/2 : À défaut de @BrunoLeMaire que @TurquoisNicolas n’a pas réussi à faire venir à Ingrandes malgré ses promesses en 8 mois je soutiens la demande des fondeurs de rencontrer sur site @murielpenicaud @Minist_Travail vendredi prochain. #BdeCourreges pic.twitter.com/4CKD70eM21
— Jean-Pierre ABELIN (@jpabelin) 5 mars 2019
#FonderiesduPoitou 2/2 : je propose si @murielpenicaud @Minist_Travail ne répond pas favorablement à la demande de rendez-vous du Comité Social &Economique @GroupeSJI de venir sur site, de faciliter le déplacement des fondeurs à Poitiers vendredi pour la rencontrer #BdeCourreges pic.twitter.com/pjMuzUjUIy
— Jean-Pierre ABELIN (@jpabelin) 5 mars 2019
Pour sa part, Cyril Cibert, conseiller régional PS du Châtellerauldais, parle de mépris de la part du gouvernement envers les salariés des Fonderies.
Quel mépris du @gouvernementFR envers les salariés des #FonderiesduPoitou ? Ce ne sont pas les autocollants du député @TurquoisNicolas et de @LERMGrandchatel que le territoire a besoin mais d’une majoritée combative ! Cc @jpabelin @brunobelin https://t.co/VlEv64ZJZk
— Cyril Cibert (@CyrilCibert) 6 mars 2019
Trois dossiers de reprise
A l'heure actuelle, trois dossiers de reprise ont été déposés pour la reprise des deux unités des Fonderies Fonte et Alu.La décision finale sera connue le 19 mars pour la Fonderie Alu au tribunal de commerce de Lyon et le 21 mars pour la Fonderie Fonte à Poitiers.