Châtellerault : les urgentistes en grève pour réclamer des moyens supplémentaires

Après trois mois de grève, les personnels des urgences étaient de nouveau mobilisés aujourd'hui dans toute la France avec notamment une manifestation nationale à Paris. Les urgentistes de Châtellerault sont eux aussi en grève depuis ce vendredi 28 juin. 

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A Paris, après des manifestations en ordre dispersé en juin, l'intersyndicale CGT-SUD-FO et le collectif de paramédicaux Inter-Urgences ont décidé de mener ce mardi 2 juillet une action unitaire. Tous estiment que les propositions de la ministre de la Santé sont nettement insuffisantes et ne correspondent pas aux besoins réels. Agnès Buzyn a annoncé 70 millions d'euros pour financer une prime de risque de 100 euros net mensuels pour les 30.000 personnels (hors médecins) des urgences et faciliter les recrutements dans les services en tension cet été. Au niveau national, le personnel des urgences revendique 300 euros de hausse de salaire, des effectifs supplémentaires et un moratoire sur les fermetures de lits.


"Entre dix et quinze patients qui dorment dans le couloir"

Aux urgences de l'hôpital de Châtellerault dans la Vienne, la grève a commencé vendredi dernier, 28 juin. Ici, les infirmiers, brancardiers et aide-soignants n'ont pas de revendication salariale mais ils dénoncent les conditions de travail et d'accueil des patients au sein du Groupement Hospitalier Nord Vienne. Ils réclament en priorité des effectifs et des moyens supplémentaires pour prendre en charge les malades. Tous estiment être en constant sous-effectif et la situation s'est encore aggravée à l'approche de l'été avec la fermeture de dix lits dans un service de médecine générale. De plus en plus de patients doivent dormir sur des brancards après de longues heures d'attente pour être mis en charge.

"On vient de nous fermer, il y a quinze jours, un service de dix chambres qui nous permettait d'avoir moins de patients dans les couloirs. Ils nous l'ont fermé pour l'été ce qui fait que depuis qu'ils nous ont fermé ce service le 15 juin, on tourne avec entre dix et quinze patients tous les jours qui dorment dans les couloirs des urgences." s'insurge Florent vaudour, un infirmier du Centre Hospitalier de Châtellerault.

Le Collectif Inter-Urgences associé aux syndicats demandent la création d'un poste d'infirmier de nuit et d'un poste supplémentaire d'aide-soignant et le maintien des effectifs paramédicaux au même niveau tous les jours de la semaine.
50 à 60 patients fréquentent les urgences de Châtellerault en moyenne chaque jour. Un pic à 80 a été enregistré lundi après l'épisode de canicule.


1,5 million d'euros en fin d'année pour restructurer les urgences

En réponse aux revendications du personnel gréviste, la direction du CHU de Poitiers dont dépend l'hôpital de Châtellerault affirme qu'elle a fait une demande à l'ARS (Agence régionale de Santé) pour le financement du poste supplémentaire d'infirmier et étudie la possibilité d'un maintien des effectifs constants tous les jours y compris le week-end. Elle ajoute que le CHU consacrera 1,5 million d'euros à la restructuration du service des urgences de Châtellerault à la fin de cette année.

Le reportage de Freddy Vetault, Laurence Couvrand et Philippe Ritaine :
 


 
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